"Un désaveu massif": les pompiers grévistes du Rhône rejettent les propositions de leur direction

Plus de deux mois après le déclenchement de la grève des pompiers du Rhône, la fin de ce mouvement de contestation n'est pas d’actualité. Les salariés ont rejeté en masse les propositions de leur direction.

Alors que la direction des sapeurs-pompiers de la métropole de Lyon et du Rhône (SDMIS) espérait une sortie de crise, les salariés ont rejeté en masse les propositions de compromis pour mettre fin à la grève lancée le 1er octobre dernier.

Parmi elles, le SDMIS proposait 20 recrutements en 2025, dont 10 CDD, une prime d'intéressement de 400 euros bruts aux salariés ou à pérenniser l'indemnité compensatoire de logement pour ceux qui en bénéficient déjà.

Des conditions de travail dégradées

Soumises au vote auprès de tous les salariés du SDMIS, les propositions ont été rejetées à 72,78 % des suffrages. Les sapeurs-pompiers professionnels non-officiers sont même 97% à avoir voté contre, soit 824 personnes sur les 1.308 votants.

"Les pompiers qui sont en première ligne refusent des décisions qui dégradent leurs conditions de travail", déclare un syndicaliste auprès de BFM Lyon.

Dans un communiqué, l'intersyndicale dénonce "un désaveu massif de la politique menée et une tentative désespérée de légitimer des décisions déjà écrites à l’avance”.

Les syndicats qui réclament un dialogue sincère demandent désormais que les résultats de cette concertation soient respectés.

Ils craignent un passage en force des autorités qui se réunissent ce vendredi 20 décembre lors du conseil d'administration du SDMIS. Les sapeurs-pompiers ont prévu plusieurs actions en janvier pour continuer à se faire entendre.

Arthur Blet