Grève des pompiers du Rhône: la direction propose un compromis, les grévistes vent debout

Banderole sur une caserne en réponse au plan de sortie de crise - Pompiers grévistes du Sdmis
Les financeurs du service des pompiers du Rhône veulent mettre fin au conflit social qui dure depuis le 1er octobre. Dans un communiqué de presse publié ce vendredi 13 décembre, ils proposent un plan de sortie de crise comprenant des mesures financières et techniques.
Ce catalogue a été réalisé par le contrôleur général du service départemental et métropolitain d'incendie et de secours (Sdmis), Emmanuel Clavaud après ses discussions avec les syndicats.
La direction qui rappelle régulièrement que ses moyens budgétaires sont très contraints est prête à lancer 20 recrutements en 2025, à verser une prime d'intéressement de 400 euros bruts aux salariés ou à pérenniser l'indemnité compensatoire de logement pour ceux qui en bénéficient déjà.
Le plan de sortie de crise propose aussi de réduire le temps d’attente dans les services d’accueil d’urgence grâce à un accord avec les Hospices civils de Lyon et l'Agence régionale de santé. Ce partenariat permettrait aussi de facturer dès le 1er janvier 2025 le temps d'attente supérieur à une demi-heure dans les services d'accueil d'urgence et à réduire les interventions lorsqu'il y a carence des ambulances.
Le compte n'y est pas pour les syndicats
Ce communiqué, cosigné par quatre représentants des financeurs, appelle les pompiers à considérer ces propositions.
"Les mesures proposées, travaillées avec les organisations syndicales depuis le 4 octobre, sont soumises au vote des 1.649 agents salariés du SDMIS (pompiers professionnels, personnel administratif et technique). Les financeurs du SDMIS en appellent à leur responsabilité afin de trouver une issue positive à ce mouvement social engagé depuis le 1er octobre", cite le texte.

Les pompiers grévistes ont rapidement manifesté leur insatisfaction après avoir eu connaissance des mesures. En quelques heures, ils ont affiché leurs réponses via des banderoles installées sur les façades de casernes à Lyon ou à Villeurbanne.
"Clavaud, tes bouffons refusent tes propositions", pouvait-on lire sur l'une de ses banderoles.
Un élu syndical revient sur cette réponse auprès de BFM Lyon.
"Comment osent-ils en appeler à notre 'sens des responsabilités'?" Il ne faut pas inverser les choses, la balle est dans leur camp car ils sont responsables de la situation. Il faut oser, faire croire à la population, qu'effectuer un recrutement de sapeurs-pompiers est une mesure sociale. C'était une nécessité absolue! Et nous sommes très très loin du compte d'autant plus qu'ils se mettent de signaler que parmi ces 20 pompiers il y a 10 en CDD plus un officier et un personnel administratif et technique", résume-t-il.