Trafic TER Lyon-Grenoble réduit, "inadmissible" pour la Région

Un TER à la gare Lyon Part-Dieu (image d'illustration). - BFM Lyon
Le nombre de TER sur la ligne Lyon-Grenoble devrait être réduit de moitié dans les quinze prochains jours pour "des raisons techniques", a indiqué la SNCF, provoquant l'ire du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes qui ne veut "aucun voyageur à quai".
"Il y a en effet un manque de disponiblité de rames qui s'explique par une conjonction de facteurs", a déclaré mercredi à l'AFP la direction SNCF Auvergne-Rhône-Alpes, confirmant une information du Progrès.
D'autres lignes, comme Chambéry-Grenoble, Grenoble-Lyon ou Mâcon-Lyon sont également impactées mais "à moindre mesure".
Un "plan d'action" lancé
"D'abord, en automne et en hiver, les rames patinent ou glissent légèrement au freinage à cause de la cellulose sur les rails, une pâte issue de la décomposition des feuilles mortes. Cela dégrade les essieux et nécessite leur reprofilage durant une journée", a-t-on expliqué de même source en invoquant également une augmentation des chocs sur la voie (arbres, personnes, véhicules et autres animaux... ) depuis 2019.
En outre, des "manques de personnels qualifiés à cause du Covid" pénalisent la prise en charge des rames, affirme la SNCF qui indique avoir lancé un "plan d'action" pour remedier à la situation "dans le courant du mois" de décembre.
Situation "inadmissible" pour la Région
La Région Auvergne-Rhône-Alpes, autorité organisatrice des mobilités, a jugé dans un communiqué cette situation "inadmissible" voire "indigne de l'entreprise historique du transport public en France".
Elle a "demandé sans délai à la SNCF de mettre en oeuvre sur l'ensemble des itinéraires impactés par les indisponibilités de matériel les moyens de transports de substitution par autocar à la hauteur des besoins de nos concitoyens".
Pour l'heure, la SNCF a indiqué qu'elle était en train de renforcer ses équipes dans les centres de maintenance de TER et de mobiliser des ressources supplémentaires pour les opérations jugées prioritaires.