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Tags antisémites dans une école à Lyon: le parquet ouvre une enquête pour dégradations volontaires aggravées

L'école Nové Josserand, dans le 3e arrondissement de Lyon.

L'école Nové Josserand, dans le 3e arrondissement de Lyon. - Capture Google Maps

Un enquête concernant ces dégradations a été ouverte et confiée à la DIPN, dans le but de tenter d'identifier les auteurs des tags antisémites.

Une enquête pénale a été ouverte, ce lundi 2 juin, à la suite des dégradations antisémites commises sur l'école Nové Josserand, dans le 3e arrondissement de Lyon, ce week-end. Les investigations ont été confiées à la Direction interdépartementale de la police nationale (DIPN).

L'enquête porte sur les chefs de dégradations volontaires aggravées par deux circonstances (dans un établissement scolaire, éducatif ou de loisirs et commises en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion) et de dégradations par un moyen dangereux pour les personnes.

Des tags antisémites, dont des croix-gammées, ont, en effet, été retrouvés dans l'établissement, samedi 31 mai dans l'après-midi. Ces dégradations ont été découvertes par la gardienne de l'école que les toilettes extérieures de l'école étaient touchées par un début d'incendie, qui s'est étouffé de lui-même.

Des dégradations retrouvées dans les salles de classe

Selon les informations de BFM Lyon, des croix gammées, des inscriptions free gaza, une référence au premier ministre israélien, ainsi qu'une inscription faisant référence à la "solution finale" ont été retrouvé dans trois salles de classe, sur les tableaux et les murs.

Les dégradations ont été nettoyées dimanche par les membres de l'équipe éducative, afin de pouvoir accueillir normalement les enfants lundi matin. La mairie de Lyon avait par ailleurs demandé à sa police municipale de venir en renfort devant l’établissement pour patrouiller et rassurer les parents d’élèves ce matin.

La rectrice condamne les dégradations

La rectrice de l'académie de Lyon a, elle, fait savoir qu'elle condamnait "avec la plus grande fermeté les actes de vandalisme honteux commis au sein de l'école Nosé Josserand de Lyon", dans un communiqué publié ce lundi 2 juin.

"L'école est un lieu qui doit rester un sanctuaire pour protéger les élèves et leur permettre de réussir dans la plus grande sérénité", estime la rectrice, qui apporte "tout son soutien à la communauté scolaire de l'école" du 3e arrondissement de Lyon.

"C'est une attaque intolérable contre nos valeurs", avait déjà réagi la ministre de l'Education nationale, Elisabeth Borne, ce dimanche, sur X, condamnant elle aussi "avec la plus grande fermeté" les dégradations commises sur l'école Nosé Josserand.

La préfecture de Lyon avait aussi réagi dimanche auprès de BFM Lyon, condamnant les "dégradations abjectes commises hier au sein d’une école du 3e arrondissement de Lyon" et assurant "le personnel de l’éducation nationale et municipale de son soutien".

Maxime Cliet Ruzza avec Pauline Lecouvé