Tableau de Monet aspergé de soupe: amende en appel pour "dégradation légère" pour deux militantes

Le "Printemps" de Claude Monet a été aspergé de soupe par deux militantes écologistes du collectif Riposte Alimentaire, au musée des Beaux-Arts de Lyon, ce samedi 10 février. - BFM Lyon
Deux militantes du collectif écologiste Riposte alimentaire, qui avaient aspergé de soupe un tableau de Monet en février 2024 pour alerter sur le réchauffement climatique, ont été condamnées en appel à Lyon pour "dégradation légère".
En première instance, les deux jeunes femmes, poursuivies pour avoir "volontairement dégradé le tableau de Claude Monet le Printemps" au Musée des Beaux Arts de Lyon, avaient été relaxées, au motif que la toile, sous vitre, n'avait pas subi de dommage. Une décision dont le parquet avait fait appel.
Des amendes de 300 euros
La cour d'appel les a déclarées coupables après avoir requalifié les faits en une "infraction moins grave", et les a condamnées à 300 euros d'amende, avec sursis pour l'une d'entre elle, a précisé l'avocate de la défense Adeline Dubost. Elles ont été relaxées du délit de refus de se soumettre au prélèvement de matériel biologique.
La décision de mardi "questionne par rapport à des décisions d'autres juridictions sur l'usage de la liberté d'expression et ses limites", a réagi Me Dubost, qui argue de la nature "politique" d'un geste qui relève donc de la liberté d'expression.
Riposte alimentaire, qui se présente comme une "campagne de résistance civile française", milite pour la mise en place d'un système similaire à la sécurité sociale qui permettrait à chacun d'accéder à une alimentation durable. Le mouvement écologiste avait revendiqué une action similaire contre la Joconde il y a un an.