Stations de ski: un premier bilan de la saison positif dans les Alpes

D'après un premier bilan, la saison 2021-2022 s'annonce très bonne pour les stations des Alpes et ce malgré un mois de décembre marqué par le variant Omicron et un taux d'enneigement au plus bas.

Les skieurs étaient au rendez-vous. Alors que la saison touche bientôt à sa fin, les stations de ski des Alpes dévoilent un premier bilan très positif après une année marquée par la crise sanitaire. Ce constat vaut à la fois pour les domaines des Alpes du Nord et ceux des Alpes du Sud.

Au micro de BFM Lyon ce vendredi, Fabrice Pannekoucke, le président d'Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme fait l'état d'une "bonne saison" et d'un bilan "très positif" pour les stations de la région.

"Ce que nous voyons aujourd'hui est une tendance qui est très favorable. Notre référence, c'est évidemment la saison 2019-2020 avant que nous ne soyons coupés en plein vol sur ce mois de mars 2020. Cette saison 2019-2020 était une bonne saison. Nous sommes aujourd'hui au-dessus de ce qui était constaté à ce moment", explique le président d'Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme.

Retour en force des Français

Pourtant, le début de la saison a été compliqué notamment en raison de la vague du variant Omicron qui a touché le pays en décembre.

"On a connu plusieurs périodes, détaille le président d'Auvergne-Rhône-Alpes-Tourisme. On a eu un état un peu dépressif avec des grands engouements et des périodes de grande détresse. Le mois de décembre nous a plutôt aspirés vers le bas avec un certain nombre d'annulations. (...) Les choses se sont ensuite améliorées", précise-t-il.

La période de Noël notamment a été bonne malgré l'absence des Britanniques sur les pistes de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Les Belges et les Néerlandais ont néanmoins répondu présents "de manière très très forte" tout comme la clientèle française au rendez-vous "plus qu'elle ne l'était pas le passé".

"La saison a évolué avec de l'extrême dernière minute dans les demandes de séjour qui a changé le mode de consommation et qui fait qu'aujourd'hui nous avons une très belle trajectoire", termine Fabrice Pannekoucke.

Enneigement limité

Même son de cloche du côté des stations des Alpes du Sud. Ces dernières n'ont pourtant pas été gâtées en début de saison notamment en raison d'un enneigement très bas. Au 1er mars, "l'équivalent en eau du manteau neigeux est le plus faible sur la période 1959/2022, encore plus faible que la valeur de 1989", avait déclaré Gaétan Heymes, météorologue chez Météo France, le 2 mars dernier.

Mais après une saison 2021-2022 marquée par la fermeture des remontées mécaniques, "le massif sud-alpin a repris des couleurs au cours de cette saison 2021-2022, au point de retrouver le niveau de fréquentation de la saison 2019-2020", affirme le Comité régional de tourisme (CRT) de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur dans un communiqué.

"Après un démarrage assez satisfaisant, le bilan global de la saison retrouve le niveau de fréquentation d’avant pandémie, porté par les très bons résultats des vacances d’hiver: le taux d’occupation dans l’hébergement marchand est en hausse de 9 points par rapport à 2020, et atteint 87%", affirme François de Canson, président du CRT de la Région Sud.

Taux d'occupation en hausse

Le taux d'occupation moyen sur l'ensemble de la saison est de 55,2%. Les stations ont surtout été très prisées lors des deux premières semaines des vacances d'hiver de l'académie Aix-Marseille, 1,4 million de nuitées ont été enregistrées sur cette période dans les hébergements professionnels.

Globalement, le taux d'occupation s'élève à 93% dans les locations d'agences immobilières, 94% dans les résidences de tourisme, 79% dans les hôtels et 83% dans les villages vacances. Ces chiffres sont tous en hausse par rapport à la saison précédente.

Que ce soit pour les stations des Alpes du Nord ou celles des Alpes du Sud, ce premier bilan est donc positif. Et la saison n'est pas terminée, le CRT de la Région Sud n'exclut pas que les semaines à venir soient "boostées par des réservations de dernière minute en cas de nouvel épisode neigeux".

Marine Langlois