Saint-Quentin-Favellier: des surveillants de prison manifestent après une série d'agressions

Ils se sont réunis par dizaines devant les portes. Des surveillants de prison manifestent ce mardi matin au pied du centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère), près de Lyon, et en bloquent l'entrée. Ils dénoncent le climat d'insécurité qui règne dans l'exercice de leur fonction.
Agression à coup de béquille, départs d'incendies - notamment dans les cellules -, crachats, menaces de décapitation: depuis le 12 mai, les syndicats ont répertorié un panel d'incidents. Des incidents survenus aussi bien dans l'enceinte de la maison d'arrêt qu'en extérieur.
Toujours selon les syndicats, des hommes encagoulés s'en sont pris à des agents et ont caillassé des voitures sur le parking de la prison avant de prendre la fuite. Le lendemain, le véhicule d'un des surveillants était incendié. Les pompiers ont dû intervenir.
"Un contexte tendu"
"Il y a pas mal de colère quand même, déplore Dominique Verrière, secrétaire régional UFAP-UNSA Auvergne-Rhône-Alpes. Il y avait déjà un contexte tendu avant ces événements-là. Ce n'est pas suffisamment sécurisé."
Et le représentant syndical d'étayer son propos: "On avait déjà eu le problème à la maison d'arrêt de Chambéry, par exemple, ou au centre pénitentiaire de Valence. On avait eu aussi des incendies de véhicules particulièrement remarquables sur des périodes de services de nuit."
"On voudrait quand même circonscrire ce type d'incidents et les limiter en nombre afin d'apaiser un petit peu les choses", complète Dominique Verrière.
Plusieurs revendications
Dans ce contexte tendu, l'UFAP-UNSA appelle à l'apaisement. "Le personnel est au bout du rouleau, pointe également le syndicat dans un communiqué. L'absentéisme atteint des niveaux records, l'épuisement en est la 1ère cause."
Le syndicat réclame davantage de soutien et milite pour des changements plus structurels. Les agents souhaitent ainsi une meilleure protection, un système de sanctions et de déplacement systématique lorsqu'un détenu menace un surveillant et un désengorgement de la maison d'arrêt.