Rillieux-la-Pape: un mineur de 11 ans interpellé pour des tags menaçant le maire de décapitation

Police (illustration) - AFP
A Rillieux-la-Pape dans la métropole de Lyon, un mineur de 11 ans a été interpellé pour des tags hostiles à la police et menaçant de décapitation le maire Alexandre Vincendet, a annoncé mardi le procureur de la République de Lyon.
Les faits remontent à samedi dernier. "Le 6 mars 2021, entre 14 et 15 heures, des tags anti-police et des menaces visant le maire de Rillieux-la-Pape étaient apposés par un groupe de cinq individus sur les murs du groupe scolaire et de la maison pour tous des Alagniers. Dans le temps de la commission des faits, un mineur de 11 ans était interpellé et placé en retenue judiciaire", écrit Nicolas Jacquet dans un communiqué.
"Graves menaces"
Evoquant de "graves menaces", le maire LR de Rillieux-la-Pape Alexandre Vincendet avait partagé sur son compte Facebook des clichés d'inscriptions tracées sur un mur indiquant notamment "La municipal on va vous brûlé" ou "le maire on va couper la tête". Sur son compte Twitter, la police nationale du Rhône avait annoncé samedi, "après la constatation de nombreux tags injurieux", qu'un suspect avait été "récemment interpellé en flagrant délit", sans préciser son âge.
Du fait précisément de son âge, le suspect fera l'objet d'une mesure alternative aux poursuites sous la forme d'une réparation pénale confiée à la protection judiciaire de la jeunesse.
Invité de BFM Lyon ce mardi, le maire LR de Rillieux-la-Pape Alexandre Vincendet assure que les nombreuses menaces dont il est victime "renforcent sa détermination". "Ils essayent de me faire peur, mais ils sont mal tombés, car la force doit rester à la République", a-t-il affirmé.
A Rillieux-la-Pape, classée en janvier parmi les quartiers de "reconquête républicaine", 13 véhicules ont été incendiés vendredi, dans un contexte de violences urbaines, dans la métropole lyonnaise, parties du quartier de la Duchère.
Les élus soutenus par le parquet de Lyon
En déplacement à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) dimanche, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait estimé que "s'il y a des violences urbaines, s'il y a des voitures qui peuvent brûler, des policiers qui sont pris à partie, des élus menacés, c'est parce (...) qu'on intervient, on démantèle chaque jour des points de deal".
Le maire du 2e arrondissement de Lyon, Pierre Oliver, avait rapporté au quotidien Le Progrès avoir été "insulté et menacé" samedi par une trentaine de jeunes qu'il avait surpris en plein tournage illégal d'un clip de rap dans un sous-sol de la gare Perrache.
Le procureur de Lyon rappelle que "les menaces, agressions physiques ou verbales visant les maires et élus de la République sont autant d'atteintes à notre République et à notre démocratie. Le parquet de Lyon entend y apporter des réponses rapides, fermes et déterminées".