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Décines: sans AESH depuis la rentrée, Kosaï, 5 ans et en situation de handicap, est privé d'école

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Ce lundi est synonyme de jour de rentrée pour les élèves de l'académie de Lyon. Mais pour Kosaï, enfant 5 ans en situation de handicap, le retour à l'école n'est pas pour tout de suite. Il n'a plus d'accompagnement scolaire spécialisé.

Une grande détresse dans cette famille de Décines-Charpieu. Kosaï, 5 ans, est en situation de handicap et pour aller à la maternelle, il a besoin d'un accompagnant spécialisé (AESH). Mais depuis ce lundi 4 mars, il n'en a plus. Sa mère n'a donc pas d'autres choix que de le garder à la maison.

"On se sent démunis, exclus. C'est de l'injustice parce que la loi n'est pas respectée", dénonce Aline Chafroud, sa mère.

Une situation qui déstabilise toute la famille

Une situation d'autant plus difficile pour cette mère de famille qu'elle est enceinte de huit mois. Si Kosaï ne retrouve pas d'accompagnant dans les semaines à venir, son père devra arrêter de travaille pour s'occuper de lui. Une aberration pour les parents, qui se sont toujours démenés pour leur fils.

"Il a une maladie qui fait que rien n'est pas figé donc on met toutes les chances de son côté depuis sa naissance, pour que Kosaï évolue comme un enfant lambda malgré son handicap. Mais aujourd'hui, le fait de ne plus aller à l'école, ça le prive de la collectivité, des apprentissages...", explique la mère.

Kosaï n'est pas le seul à être privé d'école en raison du manque d'accompagnants. Dans l'établissement où il est scolarisé, deux autres enfants handicapés seraient dans la même situation.

Un problème national

Selon l'Unapei, un réseau d'associations d'accompagnement des personnes handicapées, sur les 7949 enfants accompagnés par une de ces associations en France, 18% de ceux qui nécessiteraient un accompagnement ne bénéficient d'aucune heure de scolarisation par semaine.

À la rentrée de septembre 2023, le ministère de l'Éducation nationale avait annoncé une hausse des rémunérations "de 10 à 13%" et le recrutement de 6.500 AESH. En octobre, la profession était malgré tout mobilisée à l'échelle nationale pour dénoncer des rémunérations jugées trop faibles et un statut précaire, qui empêchent de rendre le métier plus attractifs selon les professionnels.

Lauriane Pelao