Rhône: huit maires du Sud-Ouest lyonnais demandent la prolongation du métro B

Ils se sentent enclavés et demandent plus de transports en commun. Huit maires du Sud-Ouest de Lyon ont décidé de faire front commun pour réclamer la prolongation du métro B, qui s'arrête aujourd'hui à Hôpitaux Sud.
Les édiles de Charly, Grigny, Irigny, La Mulatière, Oullins, Pierre-Bénite, Saint-Genis-Laval et Vernaison se sont ainsi réunis ce lundi pour une conférence de presse, au cours de laquelle ils ont évoqué leur souhait de voir le métro B prolongé jusqu'à Sept-Chemins, à Brignais, depuis les Hôpitaux Sud, à Saint-Genis-Laval.
"L'objectif, c'est d'aller chercher les gens sept, huit kilomètres plus loin pour éviter qu'ils rentrent dans la métropole, explique à BFM Lyon Xavier Odo, maire Les Républicains de Grigny.
Jusqu'à 120.000 personnes transportées, selon les élus
Pour appuyer leur demande, les élus du Sud-Ouest lyonnais expliquent que l'actuelle offre de transports en commun, trop faible selon eux, contribue à saturer certains axes, comme l'A450.
"Ce projet répond à un besoin, assure Olivier Araujo, maire Divers Droite de Charly. Il suffit de se rendre sur la zone des Sept-Chemins: il y a 50.000 voitures qui arrivent tous les jours, avec à peu près 25.000 qui arrivent de la zone de Givors et Grigny, et 25.000 qui arrivent de la vallée mornantaise. Donc ce flux de voitures vient bloquer totalement l'A450."
D'après les calculs des élus, rallonger de sept kilomètres la ligne B du métro permettrait de réduire la circulation automobile au sud-ouest de Lyon en transportant chaque jour au moins 120.000 personnes.
Les maires tablent sur une fréquence de passage d'un métro toutes les trois minutes, de 5h30 à 1 heure du matin. Cette hypothétique prolongation du métro B permettrait notamment, selon les édiles, de rejoindre la Part-Dieu en 30 minutes depuis Sept-Chemins.
Un métro en grande partie aérien
Par ailleurs, les maires des huit communes mobilisées expliquent que sur ces sept kilomètres de prolongation, seulement 500 mètres seraient souterrains. Ce qui permettrait de réaliser un métro presque uniquement aérien, qui coûterait cinq fois moins cher qu'un métro entièrement enterré.
Autre atout de cette ligne B rallongée: l'aspect écologique. Parvenir à transporter plus de personnes via le métro contribuerait à diminuer la pollution liée à la circulation dans l'agglomération.
"Aujourd'hui, il y a la zone à faible émission sur Lyon et Villeurbanne, avec un souhait très légitime de l'étendre à d'autres communes", explique Marylène Millet, maire de Saint-Genis-Laval. Mais encore faut-il que les habitants de ces communes ne soient pas dans l'incapacité de se déplacer autrement qu'en voiture."
Les élus mobilisés espèrent que leur proposition sera entendue par la métropole de Lyon et par le Sytral et qu'une étude concernant la faisabilité de la prolongation de la ligne B sera lancée. Les maires prévoient d'autres rendez-vous s'ils n'obtiennent pas de réponse.