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Rhône: Christophe Guilloteau s'emporte contre les "gugusses" de la raffinerie de Feyzin

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Le président du département du Rhône s'est montré ferme dans ses propos face à "une poignée d'hommes qui bloquent la France".

Les jours passent et faire le plein reste encore difficile pour une partie des Rhôdaniens. Des difficultés directement liées aux mouvements sociaux qui ont lieu dans de nombreuses raffineries du pays, y compris à Feyzin.

Interrogé au micro de BFM Lyon, Christophe Guilloteau, président du Conseil départemental du Rhône, fait part de son mécontentement. Il n'est pas "acceptable", qu'une "poignée d'hommes (...) bloquent la France", martèle l'élu, déplorant que les Français paient les conséquences de ces grèves.

"Dans mon département du Rhône, la raffinerie de Feyzin est embolisée par cinq ou six gugusses qui gagnent plus que moi et qui estiment qu'ils doivent avoir encore plus... Pourquoi pas", ironise le président du département.

3200 euros comme président du département

Et de détailler sa rémunération: "Je gagne 3200 euros comme président de département avec la responsabilité pénale et je n'ai pas d'intéressement à la fin du mois", insiste l'élu au micro de BFM Lyon.

Selon une note du ministère de la Cohésion des territoires publiée en janvier 2019, les présidents de conseils régionaux et départementaux touchent une indemnité maximale de 5639,63 euros, quelle que soit la taille de leur circonscription.

Contacté par BFMTV.com, le département du Rhône confirme que Christophe Guilloteau est rémunéré "3200 euros nets" par mois. Une différence importante entre le brut et le net, expliquée par "les impôts et les différents prélèvements".

Des salariés payés 5000 euros?

Du côté des salaires des salariés de la raffinerie, plusieurs chiffres sont évoqués. Selon TotalEnergies, les opérateurs de raffinerie touchent 5000 euros par mois en moyenne. Du côté des syndicats, on estime plutôt une rémunération à l'embauche 2100 euros bruts par mois, hors primes.

En réalité, les chiffres évoqués ne prennent pas en compte la même méthode de calcul. Les entreprises prennent en compte les primes d'intéressement et de participation (importantes) et ce montant inclut le 13e mois.

Trouver une solution avec les syndicats

Au-delà du débat des chiffres, Christophe Guilloteau souhaite que la grève des salariés à la raffinerie de Feyzin cesse. "Je demande aux syndicats de se mettre autour de la table et puis il faut que les directions de Total et autres structures acceptent de se mettre autour de la table", insiste-t-il.

"Une grève, il faut savoir la commencer, mais il faut savoir la terminer", juge l'élu, pour qui l'État "doit prendre ses responsabilités".

TotalEnergies a annoncé avoir invité ce jeudi les organisations syndicales représentatives du groupe à des "négociations salariales collectives" à partir de 20h00, une première depuis le début de la grève lancée par la CGT dans ses raffineries le 27 septembre.

Guillaume Nicolas-Brion, Nicolas Dumas et Alicia Foricher