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Rhône: 13 ans après la mort d'Yves Lerebourg, sa famille demande une réouverture de l'enquête

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L'homme avait été tué de 48 coups de couteau à son domicile, à Vénissieux, en 2009.

Sa famille attend des réponses depuis 13 ans maintenant. En juillet 2009, Yves Lerebourg est retrouvé mort à son domicile à Vénissieux, dans le Rhône, tué par 48 coups de couteau.

"Les coups ont été portés franchement et avec force", indique le rapport d'autopsie cité par le Progrès. C'est sa mère, morte en 2021, qui a découvert le corps de son fils et un couteau de cuisine à ses côtés, rappellent nos confrères.

Aujourd'hui, on ignore toujours le nom de l'auteur des coups de couteau. Les proches d'Yves Lerebourg demandent la réouverture de l'enquête, clôturée au bout de trois ans, en août 2012, après une ordonnance de non-lieu.

Un appel à témoin demandé

Pour l'avocat de la famille Lerebourg, Christophe Bruschi, interrogé par BFM Lyon, il s'agirait pour la justice de se replonger dans le dossier "avec un nouveau regard, un œil neuf". Il estime qu'après les faits, l'enquête "a été tout sauf bâclée, elle a été bien faite" ,avec de nombreuses investigations.

"Des fois, dix ans après, on se remet sur une enquête avec un nouveau directeur d'enquête, [...] éventuellement un nouveau témoignage ou deux nouveaux témoignages et ça peut changer fondamentalement les choses", poursuit Christophe Bruschi.

La famille craint surtout que l'affaire ne tombe dans l'oubli et que le délai de prescription ne permette ensuite plus de juger le potentiel auteur des coups de couteau. Elle demande ainsi au procureur de la République de Lyon qu'un appel à témoins soit lancé. "Des personnes qui à l'époque n'ont pas parlé ou avaient connaissance de choses, peut-être qu'aujourd'hui elles seraient prêtes à parler", souligne Christophe Bruschi.

Explorer de nouvelles pistes

Il s'agit pour la famille d'explorer d'autres pistes que celle du milieu de la drogue, qui avait été évoquée à l'époque, puisqu'Yves Lerebourg en consommait et en revendait. Ses fournisseurs et ses clients avaient été identifiés à l'époque puis interrogés, mais "aucune piste n'a abouti", rappellent nos confrères du Progrès.

"On sait comment ça se règle dans le milieu de la drogue, c'est une balle dans la tête et c'est fini. Là, 48 coups de couteau, c'est autre chose, c'est une autre histoire", affirme à BFM Lyon Grégory Lerebourg, demi-frère de la victime.

En attendant, une page Facebook a été créée par la famille de la victime. Toute personne ayant des informations est invitée à se manifester pour permettre de rouvrir l'enquête.

Un pôle dédié au traitement des "cold cases", les affaires judiciaires non résolues, avait été mis en place le 1er mars dernier à Nanterre avec des magistrats dédiés. Plus d'une centaine de dossiers sont actuellement examinés.

Laurent Canonico avec Amaury Tremblay