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Prostitution à Lyon: la plupart des camionnettes stationnées à Gerland évacuées

Il n'y a presque plus de camions sur place.

Il n'y a presque plus de camions sur place. - BFM Lyon

Un arrêté préfectoral interdit le stationnement des camions où les travailleuses du sexe exercent leur métier dans une vingtaine de rues du quartier.

L'évacuation n'aura pas tardé. Au lendemain de la publication d'un arrêté préfectoral d'interdiction du stationnement de tous les véhicules dans les lesquels s'exerce une activité de prostitution dans le quartier de Gerland, dans le 7e arrondissement de Lyon, les travailleuses du sexe qui s'y étaient établies ont été délogées. On ne trouve quasiment plus de camions sur place. Trois d'entre eux ont été embarqués par la fourrière.

Une évacuation dans le calme

Une vingtaine de policiers de la Direction départementale de la sûreté publique ont été dépêchés sur place ce jeudi après-midi afin de faire respecter l'arrêté et informer les prostituées. L'opération s'est déroulée dans le calme, selon la préfecture, qui indique que les travailleuses du sexe sont "parties d'elles-mêmes". Un comité de soutien d'une vingtaine de personne est présent sur les lieux.

Il s'agissait là d'un "enjeu de sécurité" pour la préfecture, qui dénonçait notamment "des troubles à la tranquillité publique", "la multiplication des faits de violences et la dégradation des conditions sanitaires par la multiplication des déchets abandonnés (seringues et préservatifs usagés)" dans le quartier. D'autres opérations y auront lieu.

"Un risque réel"

Le Collectif des parents de la Plaine des jeux de Gerland s'est félicité ce jeudi dans un communiqué de la décision de la préfecture. "Ce lieu est devenu en quelques années un lieu de prostitution intensive, avec plus d’une centaine de camionnettes de prostituées en activité de jour comme de nuit, leurs proxénètes, leurs clients, et autres trafiquants, le tout à proximité des terrains de sport, faisant porter un risque réel aux enfants", écrit ce dernier dans un communiqué.

Une centaine de travailleuses du sexe qui avaient l'habitude de travailler dans le quartier ont manifesté aux abords du stade le 21 avril dernier. Elles demandaient à ce qu'on les laisse travailler, ou du moins plus de temps avant d'être expulsées.

Arthur Blet et Élodie Poyade