Pollution aux particules fines: le niveau d'alerte renforcé dans le Rhône

L'épisode de pollution s'est installé depuis le 8 février dernier dans la région lyonnaise.

La qualité de l'air reste dégradée dans le Rhône. Près d'une semaine après le début de l'épisode de pollution qui touche actuellement la métropole et l'ensemble du bassin lyonnais, la préfecture du Rhône a annoncé ce lundi le renforcement du niveau d'alerte dans la région Le niveau d'alerte N2 est désormais activé dans le bassin lyonnais/nord-Isère.

"Compte tenu de la persistance de cet épisode, la Préfète du Rhône a pris un nouvel arrêté renforçant les mesures d’urgence fondées sur la nécessité d’éviter une aggravation de la qualité de l’air pour la sécurité sanitaire de tous", indique la préfète du Rhône dans un communiqué.

Nouvelles mesures dans les secteurs agricoles et industriels

L'observatoire de la qualité de l'air en Auvergne-Rhône-Alpes, Atmo, indique de son côté que "les conditions anticycloniques stables continuent de favoriser l'accumulation des polluants" dans la zone.

De nouvelles mesures sont mises en place dès ce lundi soir, notamment dans les secteurs agricoles et industriels. "L’épandage de fertilisants minéraux et organiques sans aucun procédé d’enfouissement", est notamment interdit annonce la préfecture.

De même, les usines émettrices de particules fines déjà à l'arrêt ne seront autorisées à reprendre leur activité "qu’à la fin de l’épisode de pollution". Enfin, sur les chantiers, l'ensemble des travaux générateurs de poussières "sont arrêtés et reportés à la fin de l’épisode de pollution".

Circulation différenciée

Des mesures avaient déjà été prises plus tôt dans la journée pour lutter contre la pollution dans la métropole de Lyon. Les véhicules avec une vignette Crit'air 3 ne peuvent plus circuler au sein de la zone à faible émission, en plus des vignettes 4 et 5, depuis ce lundi.

13 opérations de contrôle ont été organisées ce lundi par les forces de l'ordre pour s'assurer du bon respect de ces mesures. Le non-respect de ces règles peut entraîner une amende allant jusqu'à 450 euros.

En plus de la circulation automobile, la préfète du Rhône "rappelle que cet épisode de pollution est majoritairement dû au chauffage au bois". Elle demande aux habitants de réduire la température à 19°C ou de se tourner vers des chauffages au gaz ou électrique.

Alixan Lavorel