Policiers agressés à Lyon: Gérard Collomb dénonce des "problèmes de sécurité extrêmement sérieux"

Invité de BFMTV ce mardi matin, l'ancien maire a évoqué les problèmes de sécurité de la ville.

Au micro de BFMTV ce mardi matin, Gérard Collomb a une nouvelle fois réagi à l'agression, mercredi soir dernier, de trois policiers en civil dans le quartier de la Guillotière. L'ancien maire de Lyon, également ex-ministre de l'Intérieur, évoque "une situation extrêmement dégradée" dans l'agglomération.

"Si on regarde ce qu'il s'est passé dans les deux mois qui viennent de s'écouler, on a vu la Duchère, on voit maintenant la Guillotière, la place Mazagran et puis beaucoup d'autres quartiers qui se trouvent confrontés à des problèmes de violences", égrène-t-il.

"Les problèmes de sécurité sont extrêmement sérieux sur l'agglomération lyonnaise", poursuit-il.

"Une attitude commune"

L'ancien édile appelle à "avoir une politique extrêmement rigoureuse", en particulier en ce qui concerne l'accueil des mineurs non-accompagnés.

"On ne peut pas dire que l'on va accueillir des mineurs non-accompagnés, qui deviennent majeurs et qu'on va les laisser dans l'agglomération, sans avoir un encadrement qui est extrêmement strict, indique-t-il. Lorsqu'on les met dans les hôtels et qu'il n'y a pas de surveillance, qu'il n'y a pas d'associations qui les prennent en charge, ils sont livrés à eux-mêmes et on voit se produire de tels faits."

Gérard Collomb, insiste: "Il faut avoir une attitude commune entre les pays de l'Union européenne".

Pour rappel, le parquet de Lyon a ouvert lundi une information judiciaire après l'agression des trois policiers. L'ouverture de cette information judiciaire intervient après l'ouverture de deux enquêtes.

La première concerne les faits de vols avec violences et de rébellion commis par l'individu qui a été interpellé avant de prendre la fuite. La seconde, pour les faits de violences commis à l'encontre des policiers. Deux des trois policiers présents ont été blessés: l'un a eu une incapacité de travail de deux jours et l'autre de sept jours.

Solenne Bertrand