Pigeons piégés à Caluire-et-Cuire: la Fondation Brigitte-Bardot demande au préfet du Rhône d'intervenir

Elle dénonce un "spectacle d'agonie et de mort". La Fondation Brigitte-Bardot a publié ce jeudi une lettre ouverte à l'adresse du préfet du Rhône concernant le piège à pigeons installé sur le toit d'un immeuble à Caluire-et-Cuire. Dans cette missive, la fondation demande au fonctionnaire de l'État d'intervenir pour faire retirer la cage.
Elle indique que, malgré ses interpellations, la municipalité et le syndic de copropriété refusent d'ôter le piège. "Avec cette chaleur persistante, il est inhumain de piéger des oiseaux et les laisser dans cette cage en plein soleil pendant plusieurs jours", écrit-elle.
Contacté par BFM Lyon, le syndic qui gère la co-propriété n'a pas souhaité s'exprimer.
"Il faut qu'une administration, qu'une autorité intervienne, sinon les personnes qui se sont plaint auprès de nous et auprès de l'association Dignité animale pourraient, elles, intervenir directement et tenter de supprimer cette cage sur le toit de cet immeuble et ça n'est pas souhaitable. Ça représente aussi un danger", a expliqué Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Brigitte-Bardot, à BFM Lyon ce jeudi.
"Ce qui pouvait passer habituellement comme quelque chose de normal et qui ne choquait personne, aujourd'hui, choque, dérange et ça amène des réactions de citoyens qui ne veulent plus voir ces cages, qui ne veulent plus voir ces animaux piégés et gazés. Cette évolution dans notre rapport à l'animal doit aussi se retrouver dans les pratiques, notamment de syndics de copropriété ou bien de municipalités, qui ne doivent plus faire appel à ces sociétés de capture qui suppriment les animaux", a-t-il poursuivi.
Voisins et associations s'indignent
Laurence, qui habite un immeuble voisin, a observé la situation depuis son appartement. "On était à table l'autre soir et on s'est rendu compte qu'il y avait plusieurs pigeons à l'intérieur. On s'est senti tous très mal parce qu'on était en train de manger, on s'est tous arrêté. On était là à les voir se débattre", a-t-elle raconté à BFM Lyon.
C'est elle qui a d'abord contacté l'association Dignité animale, qui a proposé de récupérer les oiseaux afin de les placer dans un refuge. Une solution refusée par le syndic.
Selon l'association, "les pigeons pris au piège agonisent durant de longues journées, le piégeur fauconnier venant les récupérer, pour les tuer, une fois par semaine".