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Pédocriminalité dans l'Église: un premier vitrail du père Louis Ribes démonté à Charly

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Décédé en 1994, le père Louis Ribes a depuis été reconnu coupable de faits de pédocriminalité par le diocèse de Lyon. Les oeuvres de ce prêtre artiste-peintre sont peu à peu retirées dans le Rhône.

"Une évidence". Les œuvres du père Louis Ribes, accusé d'actes pédocriminels, ont commencé à être décrochées à l'église de Charly.

Celui qu'on surnommait le "Picasso des églises" a été reconnu coupable par le diocèse de Lyon de viols et agressions sexuelles sur 49 victimes -toutes mineures au moment des faits entre 1950 et 1990- il y a deux ans.

Il avait ainsi laissé plusieurs de ses œuvres dans les paroisses du département du Rhône, à l'image des onze vitraux vieux de près d'un demi-siècle dans l'église de Charly, commune de 5.000 habitants de la métropole lyonnaise. L'un d'eux a été retiré cette semaine à la demande de la ville.

"C'était une évidence. La dépose de ces vitraux était une évidence et donc une décision municipale. Il y avait une forte attente", a expliqué Thierry Ducharne, délégué au patrimoine historique de Charly à BFM Lyon, alors que les victimes réclament leur retrait depuis des mois.

Des dessins représentant des enfants

Les vitraux en question représentent des enfants. Des dessins explicites lorsqu'on connaît les accusations portées à l'encontre de Louis Ribes.

"À partir du moment où il y a une victime qui peut se reconnaître, il n'y a aucune raison de les laisser à la vue de tout le monde", a ajouté Thierry Ducharne.

Ils seront remplacés par des dessins non-figuratifs et colorés. Pendant la durée des travaux, les cérémonies religieuses continueront de se tenir dans l'église de Charly. La paroisse sera livrée avec des vitraux neufs, créés à Lyon, pour les journées européennes du patrimoine (21-22 septembre prochain).

Si d'autres œuvres ont déjà été retirés dans le Rhône, comme à Sainte-Catherine en octobre, certaines décisions communales crispent toujours dans les environs. À Givors, le maire s'est ainsi s’est positionné contre le retrait de vitraux.

Chloé Bounameaux et Gabriel Joly