Panne géante du métro à Lyon: le directeur général de Keolis s'explique

Énorme pagaille ce jeudi après-midi dans le métro lyonnais. A 16h, une panne informatique a paralysé l'ensemble des quatre lignes. Plus aucun métro n'a circulé dans la métropole. Une situation qui a duré cinq heures, avant que le trafic ne revienne progressivement à la normale.
Au lendemain de cette panne qui a exaspéré les usagers, Thomas Fontaine, directeur général de Kéolis Lyon, exploitant du réseau TCL, a tenu à présenter les excuses de l'entreprise "à l'ensemble des personnes qui ont été concernées hier par cette panne, parce qu'il y a eu des impacts assez forts".
"Une panne informatique"
Selon le directeur, le réseau de métro a été victime d'une panne informatique. "L'ensemble de notre réseau qui supervise le système métros au niveau des TCL est tombé en panne dans un premier temps, puis le système de secours. Ce qui fait que, globalement, on n'avait plus la possibilité d'exploiter l'ensemble des lignes de métro, puisqu'on avait plus de vision sur l'ensemble des rames", a-t-il expliqué.
Il s'agit d'une situation inédite: une telle panne n'était jamais arrivée sur le réseau lyonnais. Les systèmes d'exploitation sont pourtant indépendants les uns des autres. Si chacune des lignes a été touchée, c'est parce que le système de supervision global, qui gère notamment l'énergie ou la sonorisation, était défaillant.
Une enquête pour déterminer les origines du dysfonctionnement
Une enquête est en cours pour déterminer comment cette panne informatique géante a pu se produire. Mais Thomas Fontaine rejette d'ores et déjà l'hypothèse d'une attaque extérieure.
"On est sur un sujet technique. On doit comprendre ce qu'il s'est passé en amont de notre système d'exploitation. On a mis les mesures qu'on appelle conservatoires, qui nous permettent de continuer à exploiter en toute sécurité, et maintenant on est dans la phase de diagnostic", a-t-il avancé.
Le directeur général assure qu'une telle panne ne devrait pas se reproduire à l'avenir. "On boucle le diagnostic sur ce qu'il s'est passé hier pour bien comprendre, et on met en place les évolutions pour que ça n'arrive plus", a-t-il affirmé.
Des améliorations sur la ligne B
Si les évènements d'hier sont entièrement indépendants de l'automatisation des lignes, celle de la ligne B est régulièrement pointée du doigt. Cette dernière connaît beaucoup d'incidents: cinq depuis le mois d'août dernier. Mais Thomas Fontaine réfute fermement une mise en place trop rapide de cette automatisation.
"On a eu six mois d'essais sur la ligne B, pour la mettre en service en juin dernier. Ensuite, elle a fonctionné de manière conforme pendant tout l'été mais effectivement, on a eu un incident en août et un incident en septembre", a-t-il déclaré.
Il garantit par ailleurs que Kéolis est actuellement en train de travailler avec des experts sur des évolutions techniques, afin que ce type d'épisodes ne se reproduise plus.