"On ne voit pas l'intérêt": à L'Arbresle, un collectif vent debout contre l'installation de caméras de surveillance

Un projet de caméras de surveillance fait débat dans la commune de l'Arbresle, dans le Rhône. Cinq artistes ont décidé de faire entendre leurs voix contre l'installation de ces boîtiers. "Anti liberté" peut-on lire sur les dessins placardés sur des panneaux d'affichages.
"On ne comprend pas, pour une ville comme l'Arbresle, d'avoir ce type d'installation. Et l'argent on pourrait en faire bien d'autres choses, et à l'Arbresle, il y a vraiment très peu de délinquance, on ne voit vraiment pas l'intérêt d'installer ce genre de système là", explique Fabrice Matay, habitant de l'Arbresle et membre du collectif d'artistes.
Mais les affiches ne semblent pas être au goût de tous, et notamment de celui de la mairie, car certaines ont été retirées. "Pour nous c'est de l'atteinte claire à la liberté d'expression. Apparemment, à l'Arbresle, on n'a plus le droit de s'exprimer librement", ajoute Fabrice Matay.
Un référendum le 2 février
Pierre-Jean Zannettacci, maire de l'Arbresle (DVG), assure n'avoir rien contre ces affiches, et se défend en expliquant qu'elles ne sont juste pas collées au bon endroit. Pour lui, les caméras de surveillances pourraient s'avérer nécessaires.
"On a été aussi confronté à une demande de plus en plus croissante de certaines parties de la population, par rapport à certaines dégradations, incivilités, cambriolages. Ce qui m'a emmené quand même à me poser la question", explique l'édile.
Pour mettre fin au débat, un référendum sera organisé le 2 février prochain. Si le oui l'emporte, une quarantaine de caméras sera installée dans la ville, d'ici la fin de l'année. Le budget total du projet est estimé à 400.000 euros.