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Mort de Lisa tuée dans une crèche à Lyon: le parquet fait appel de la condamnation

La façade d'une crèche People&Baby à Lyon

La façade d'une crèche People&Baby à Lyon - BFM Lyon

Le parquet général de Lyon a décidé de faire appel de la condamnation de Myriam Jaouen par la cour d’assises de Lyon à 25 ans de réclusion criminelle.

Le parquet général de Lyon a décidé de faire appel de la condamnation de Myriam J. par la cour d’assises de Lyon à 25 ans de réclusion criminelle pour avoir provoqué la mort de Lisa, bébé de moins d’un an, en la forçant à avaler du déboucheur chimique en juin 2022, a appris BFMTV confirmant une information de la Tribune de Lyon

"Les parents sont soulagés. Un nouveau débat va s'ouvrir sur l'absence d'intention d'homicide. L'audience aura lieu dans l'année", a déclaré l'avocate de la famille, Me Catherine Bourgade, à BFM Lyon.

Les parties civiles n'étant pas en mesure de faire appel, "c'est le parquet qui le fait lorsqu'il est mécontent de la peine", a expliqué Me Jean Sannier, l'avocat de l'association Innocence en danger, à BFM Lyon. Dans ce cas, il souhaite la qualification de 'meurtre' et non pas 'actes de tortures et de barbaries ayant entrainé la mort sans intention de la donner'", a précisé Me Jean Sannier.

"La deuxième audience aura lieu dans un temps assez rapproché car l'accusée est déjà en détention", a-t-il ajouté.

Les faits requalifiés en "actes de torture et de barbarie"

Le procureur général avait requis trente ans de réclusion pour cette ancienne employée de crèche People&Baby, avec deux tiers de sûreté pour meurtre. Mais les arguments juridiques étant insuffisants, le jury avait décidé de requalifier les faits en "actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner ", à l’issue de trois jours de procès. 

Myriam J. avait reconnu en garde à vue avoir voulu empoisonner le bébé parce qu'elle était "excédée par ses pleurs". La prévenue avait réitéré ses aveux lors de la première journée d'audience, mardi 1er avril. Cette dernière avait pourtant nié que l'acte soit volontaire.

Selon le rapport de l'expertise psychiatrique, la prévenue "reste en précarité sur le plan psychique". Si aucun trouble psychique ou psychiatrique n'a été relevé, il est évoqué un "retard mental, intellectuel, affectif".

La famille de Lisa et leur avocate Catherine Bourgade, qui avaient fait preuve d'un courage remarquable tout au long du procès, avaient été très déçus de la peine. "La question de l’intention homicide est très importante à établir pour les parents", a déclaré Me Bourgade à la Tribune de Lyon.

Stéphanie De Silguy avec Orlane Edouard