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Lyon: une amende requise contre des militants écologistes pour avoir jeté de la peinture sur la préfecture

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Ces trois activistes de Dernière Rénovation ont mené cette action en mars dernier pour dénoncer l'inaction de l'État dans la rénovation thermique des bâtiments. Ils comparaissaient devant le tribunal judiciaire ce mardi 5 décembre.

Trois militants de Dernière Rénovation étaient devant le tribunal judiciaire de Lyon ce mardi 5 novembre. 300 euros d'amende ont été requis contre eux. Âgés d'une trentaine d'années, les prévenus étaient convoqués pour des faits remontant à plusieurs mois.

Dommages estimés à 120.000 euros

Le 22 mars dernier, de la peinture orange a été aspergée sur la façade de la préfecture du Rhône pour dénoncer l'inaction de l'État dans la rénovation thermique des bâtiments. Ces trois personnes -respectivement professeur, orthophoniste et AESH- ont participé à cette action de désobéissance civile "symbolique et visuelle".

Les trois prévenus ont reconnu les faits au cours de l'audience. Le préjudice a été estimé à plus de 120.000 euros par la préfecture et le département du Rhône. Interrogés sur les frais engendrés par le nettoyage du bâtiment public, les militants assurent que la peinture était censée se nettoyer facilement et à l'eau.

"Nous n’y sommes pas allés pour que ça coûte de l’argent au contribuable", explique l’un d’entre eux.

"L'État salit ses valeurs"

Les questions se sont ensuite orientées sur les revendications des militants et le sens de leur action. "On était là pour défendre pourquoi on a transgressé la loi", affirme l'un d'entre eux à BFM Lyon après l'audience.

"C'était une action hautement symbolique qui était en miroir. L'idée, c'était de montrer que l'État salit ses valeurs, quand il laisse plus de 10.000 personnes mourir dans les passoires thermiques, quand 12 millions de foyers sont en précarité énergétique. Nous, en miroir, on est allés salir un bâtiment qui est la représentation de l'état dans le département", ajoute-t-il.

Le délibéré sera prononcé le 19 décembre.

Lucie Nolorgues avec Marine Langlois