BFM Lyon
Lyon

Lyon: quatre blessés dans des affrontements entre manifestants et militants d'ultradroite

Un badge de la police sur une veste (illustration)

Un badge de la police sur une veste (illustration) - Geoffroy Van der Hasselt / AFP

Des affrontements se sont produits en marge de la Fête de la musique mercredi soir à Lyon. Quatre personnes ont été blessées.

Quatre personnes ont été blessées mercredi soir dans des affrontements entre militants d'extrême-droite et manifestants protestant contre la dissolution des Soulèvements de la terre, a-t-on appris jeudi auprès de la préfecture.

Quelque 400 manifestants, qui s'étaient donné rendez-vous dans la soirée en marge de la Fête de la musique "pour les Soulèvements de la terre", à la suite de la dissolution prononcée par le gouvernement, et "contre la répression et les violences policières", ont été pris à partie par des militants présumés de l'ultra-droite.

Le cortège a été attaqué par une trentaine de personnes, qui ont ensuite échangé avec un groupe de manifestants coups de poings et de barres de fer ainsi que des jets de matériel de chantier, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux.

Les affrontements interrompus par la police

Les affrontements, violents mais rapidement interrompus par la police, ont fait quatre blessés, selon la préfecture, dont un manifestant transporté à l'hôpital en urgence relative, sans plus de détail.

La manifestation a par ailleurs été émaillée de feux de poubelles et de dégradations d'abribus. Aucune interpellation n'a été réalisée. Ces heurts surviennent alors que l'ultra-droite lyonnaise se trouve au coeur de l'actualité judiciaire locale.

Mardi, le porte-parole des "Remparts", groupuscule d'ultradroite à Lyon, a été condamné à des amendes pour organisation et participation à une manifestation interdite en marge de la dernière édition de la Fête des Lumières.

Le même jour, le parquet de Lyon a requis une amende de 10.000 euros contre le militant d'extrême droite affilié à Reconquête, Damien Rieu, pour diffamation envers le footballeur Karim Benzema, présenté dans un tweet à côté de combattants islamistes.

Et la semaine dernière, des peines allant jusqu'à trois ans ferme ont été requises contre deux militants présumés de l'ultra-droite, soupçonnés d'agressions racistes contre des familles qui manifestaient leur joie après la victoire de l'Algérie en finale de la Coupe d'Afrique des Nations de football en 2019.

C.L. avec AFP