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Lyon: plus de 10.000 personnes réunies pour la marche des fiertés

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Ce moment de fête était également une alerte sur les violences dont sont victimes les personnes LGBT+. Après s'être élancée de Villeurbanne, la marche des fiertés s'est terminée au parc de la Tête d'Or.

"Pour que nos enfances ne riment plus avec violence." Plus de 10.000 personnes se sont réunies à Lyon ce samedi après-midi pour la marche des fiertés. Pour cette 26e édition, le top départ a été donné à Villeurbanne avant que le cortège ne rejoigne le parc de la Tête d'Or en fin de journée.

Sous le soleil, les participants ont sorti les drapeaux arc-en-ciel pour ce moment de fête.

"C'est surtout le fait de pouvoir être dans un environnement où on se sent en liberté et réaliser qu'on aimerait bien que ça soit ça tout le temps, qu'on puisse vraiment se sentir à l'aise en permanence. Ce n'est pas encore totalement gagné même si il y a plein de choses qui sont dans le bon sens", témoigne Florian au micro de BFM Lyon.

"Je veux qu'on ait le droit d'exister"

Car les droits des personnes LGBT+ sont de plus en plus menacés dans certains pays, comme en Russie que Léo a dû fuir après le début de la guerre en Ukraine. Il explique que dans son pays natal, son existence est "hors-la-loi".

"À l'époque, la loi interdisait la 'propagande' contre les mineurs, on ne pouvait pas du tout parler de la sexualité, comment ça se passe. Maintenant c'est encore pire. On ne peut pas même parler sur Instagram, dire que je suis gay, c'est interdit", dénonce-t-il.

En plus d'être un moment de célébration, les participants à la marche des fiertés souhaitent surtout alerter sur les violences et les menaces qui touchent la communauté LGBT+. Celian explique à BFM Lyon n'être "pas là pour faire la fête".

"J'en ai marre qu'on se fasse tabasser dans la rue. (...) Moi je sais où ça m'a amené de vivre toutes ces difficultés mais je ne veux pas que mes adelphes qui soient plus petits, aient à vivre les mêmes", martèle-t-il.

Avant d'ajouter: "Je veux qu'on ait le droit d'exister, je ne veux plus avoir peur et je ne veux plus avoir honte. J'en ai marre qu'on meurt de notre condition."

En cinq ans, les plaintes pour injures, menaces ou agressions envers les personnes LGBT+ ont doublé en France. En 2021, 2170 crimes et délits contre les lesbiennes, gay, bi et trans ont été enregistrés par la police et la gendarmerie ainsi que 1620 contraventions.

Maéva Commecy avec Marine Langlois