Lyon: Pierre Oliver dénonce les "tentatives d'intimidation" des équipes de Jean-Michel Aulas et porte plainte

Le maire du 2e arrondissement de Lyon a dénoncé les "attaques personnelles répétées" dont lui et certains de ses adjoints sont victimes. Sa fille de 4 ans aurait également été visée sur la plateforme TikTok.

"Halte aux tentatives d'intimidation". Dans un communiqué rendu public ce jeudi 15 mai, le maire LR du 2e arrondissement de Lyon, Pierre Oliver, dénonce les "attaques personnelles répétées" dont il est victime dans le cadre de la campagne municipale de la part des équipes de Jean-Michel Aulas, pressenti pour être candidat en 2026.

L'élu, officiellement candidat pour la mairie, évoque des éléments placardés sur ses affiches de campagne, à savoir le terme "fragile" ou "des dessins de pénis". Il cite également les appels anonymes d'insultes reçus, la nuit et les week-ends, par son premier adjoint, Jean-Stéphane Chaillet, ainsi que d'autres appels reçus par plusieurs membres de son équipe municipale "visant à les pousser à me trahir".

Ces "intimidations" ont également ciblé sa propre famille. "Certains soutiens de Jean-Michel Aulas ont cru bon de s'en prendre à ma fille de quatre ans et demi sur la plateforme TikTok, en relayant des informations à son sujet", ajoute-t-il.

Estimant que "la ligne rouge a été franchie", le maire a déclaré avoir porté plainte "il y a plusieurs semaines" et affirme qu'il "irait jusqu'au bout des procédures contre ces personnes".

"Cela suffit"

En dénonçant publiquement ces faits, Pierre Oliver entend les faire cesser. "Cela suffit", écrit-il.

"L'entourage de Jean-Michel Aulas ferait mieux de concentrer son énergie sur notre objectif commun plutôt que de perdre ses nerfs contre un maire, son adjoint et sa propre famille", avance le maire du 2e arrondissement de Lyon, précisant qu'il "n'utiliserait jamais leurs méthodes".

Ce vendredi 16 mai, le maire précise sur l'antenne de BFM Lyon qu'il entend "siffler la fin de la récréation". Pour lui, ces intimidations sont "contre-productives", alors qu'il souhaite former une "grande alliance très large" afin de battre les écologistes.

"Le but est de mener cette campagne municipale. Les Lyonnais méritent mieux."

Des soutiens de tous bords politiques

Dans la foulée, l'édile a reçu plusieurs soutiens, notamment celui de son premier adjoint, également ciblé.

"Menons une campagne digne et noble pour les Lyonnais", a-t-il écrit sur X. Sur BFM Lyon, Pierre Olivier annonce que son adjoint a "également déposé une plainte" à la suite d'intimidations.

Valentin Lungenstrass, adjoint au maire, a également qualifié les faits "d'inacceptables". Il ajoute: "nous comptons sur une campagne municipale, démocratique, courtoise et respectueuse de tous".

Comme lui, d'autres membres de l'équipe écologiste de Lyon a également soutenu Pierre Olivier après ces faits. Ce dernier a avoué que cette vague de soutien l'a touché. "On est évidemment adversaires sur le terrain politique mais jamais on ne franchit cette étape là", précise-t-il sur BFM Lyon.

Selon le maire du 2e arrondissement, Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez lui ont également apporté leurs soutiens.

À ce jour, Jean-Michel Aulas, ancien président de l'OL, n'a pas officiellement présenté sa candidature aux prochaines élections municipales. Plusieurs personnalités politiques de droite ont toutefois déjà manifesté leur soutien à l'homme d'affaires, notamment des membres du parti de Pierre Oliver.

Invité de BFM Lyon le 10 avril, il avait réagi aux soutiens apportés par des membres de son parti à l'ancien président de l'OL. "Chacun est libre de sa position. Ça arrive dans sa propre famille politique d'avoir des gens qui jouent contre l'intérêt de notre parti, de notre famille politique, qui trahissent", avait taclé le chef de file de la droite lyonnaise au micro de BFM Lyon.

Mélanie Hennebique