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Lyon: les syndicats de la police municipale appellent à une "grève totale" le 1er mars

Un policier municipal.

Un policier municipal. - Fred TANNEAU © 2019 AFP

Dans un communiqué publié ce mercredi, l'intersyndicale charge la mairie, qu'elle juge responsable de la faible attractivité du métier.

Dans un communiqué au ton offensif publié ce mercredi, la CGT, l'UNSA, la CFTC et FO annoncent un appel à une "grève totale" des agents de la police municipale lyonnaise à compter du 1er mars. Les syndicats chargent les élus de la majorité, qu'ils jugent responsables du manque d'"attractivité" dont souffre la police municipale locale, alors que ses rangs devaient être garnis et atteindre un total de 365 agents.

Cet objectif, Grégory Doucet "n'y parviendra pas sans écouter réellement les professionnels des organisations syndicales", peut-on lire. Le communiqué fustige en outre "le déni" de la municipalité et de l'administration.

"Les recrutements réalisés sont dérisoires par rapport aux besoins et maintiennent les agents présents dans la souffrance et sous pression hiérarchique", poursuit l'intersyndicale, qui constate que peu de nouveaux lauréats souhaitent rejoindre la police municipale lyonnaise mais que "chaque semaine" de nouveaux départs s'organisent.

La question centrale des salaires

Première cause du manque d'attractivité, aux yeux de l'intersyndicale: les salaires, "inférieurs de plusieurs centaines d'euros par mois" par rapport à d'autres régions.

"Les 120 euros bruts d'augmentation, uniquement pour une partie des agents, annoncés fièrement dans la presse en décembre 2021 ne rattrapent même pas le retard pris depuis des années, fulmine-t-elle. Ils laissent encore la police municipale de Lyon loin derrière celles de la région en termes d'attractivité, au regard des horaires/missions/rémunérations."

Les policiers expliquent également avoir notamment demandé une hausse de leur indemnité d'administration et de technicité. "Nous en sommes loin", regrettent-ils. De même s'agissant de la rémunération des dimanches travaillés, à ce jour toujours égale à celles des autres jours de la semaine.

Des délais d'intervention allongés

Selon l'intersyndicale, l'absence de renforts affecte grandement le travail quotidien des agents. Stationnement, sécurisation, assistance: "les délais d'intervention deviennent honteux".

De même que le manque d'effectifs les empêche "d'intervenir en sécurité" dans des "quartiers sous haute tension", la plupart des équipages n'étant composés que de deux agents.

Outre la grève, les policiers envisagent également un rassemblement devant l'Hôtel de ville pour donner voix à leurs doléances.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions