Lyon: le Conseil d'Etat suspend la dissolution du groupe antifasciste "Gale"

Le Conseil d'Etat a suspendu la dissolution du groupe antifasciste lyonnais Gale (photo d'illustration) - BERTRAND GUAY © 2019 AFP
Le Conseil d'Etat a annoncé dans un communiqué, ce lundi, la suspension de la dissolution du Groupe antifascite Lyon et Environs (Gale). Cette dernière avait été prononcée par le gouvernement le 30 mars dernier.
L'institution estime "que les éléments avancés par le ministre de l'Intérieur ne permettent pas de démontrer que la Gale a incité à commettre des actions violentes et troublé gravement l'ordre public", peut-on lire dans le communiqué.
Pas d'appel à la violence
Pour expliquer cette dissolution, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, avait expliqué en mars dernier, que la Gale est "connu pour ses actions violentes, ses appels à la haine et son incitation virulente et incessante à s'en prendre à nos forces de l'ordre".
Or, le Conseil d'Etat explique que si le groupe "a relayé sur ses réseaux sociaux des appels à participer à des manifestations – dont certaines non déclarées et qui ont pu générer des troubles graves à l’ordre public, dans le cadre du mouvement dit des 'gilets jaunes' ou contre le passe sanitaire –, le groupement n’a pas été à l’origine de ces appels".
"Il n’est d’ailleurs pas démontré que les actions violentes qui y ont été commises soient liées aux activités de la Gale", continue-t-il.
L'institution explique également que "les publications du groupement sur ses réseaux sociaux ne peuvent être regardées à elles seules comme une légitimation du recours à la violence".
Sur Twitter, le groupe antifasciste s'est réjouit de cette dissolution en assurant que c'est "grâce au rapport de force collectif imposé par la lutte qu'une telle décision a pu être arrachée".