Lyon: le concert de Freeze Corleone à la Halle Tony Garnier interdit par la préfecture

Le rappeur Freeze Corleone - YouTube (Freeze Corleone)
Après l'interdiction de son concert à Lille, le rappeur Freeze Corleone ne pourra pas non plus se produire à Lyon ce samedi 17 férvier. Son concert prévu à la Halle Tony Garnier vient d'être interdit par la préfète du Rhône.
Dans son arrêté, la préfète évoque notamment le fait que l'artiste est "controversé", que "nombre de ses titres contiennent des propos complotistes, et ouvertement antisémites et empreints d’une admiration pour la personne d’Adolf Hitler et le IIIe Reich", et que certains de ses propos "ont fait l’objet de signalements et d’enquêtes judiciaires".
La préfecture estime que "ce concert est susceptible de donner lieu à des propos incitant à la haine raciale et à la violence à l’encontre de certains groupes de personnes, en particulier les personnes de religion juive" et qu'il existe donc "des risques sérieux de troubles à l'ordre public", notamment dans un contexte "géopolitique particulièrement tendu suite à l’attaque terroriste d’ampleur lancée par le Hamas le 7 octobre 2023".
"Ce concert constitue, par son objet même, un trouble majeur à l’ordre public en raison de l’atteinte portée à la dignité humaine par l’idéologie qu’elle promeut et du trouble des consciences que provoquent les idées ainsi défendues", abonde la préfète.
Une enquête ouverte pour "apologie du terrorisme"
Cette décision de la préfecture d'interdire le concert du rappeur intervient notamment après l'ouverture d'une enquête par le parquet de Nice pour "apologie du terrorisme".
Le maire de Nice, Christian Estrosi, et le député Eric Ciotti avaient auparavant dénoncé les propos d'une chanson sortie le 9 février dernier, semblant faire référence à demi-mot à l'attentat du 14-Juillet à Nice.
"En défense j'suis Kalidou, t'es Lenglet. Burberry comme un grand-père anglais. J'arrive dans l'rap comme un camion qui bombarde à fond sur la...", même si le terme "Promenade des Anglais" n'est pas prononcé.
De son côté, le rappeur a annoncé ce mardi 13 février vouloir porter plainte contre les deux élus niçois pour "diffamation", accusant Christian Estrosi et Eric Ciotti de condamner des "paroles imaginaires".