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Lyon: la visite du ministre Pap Ndiaye perturbée par des manifestants

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Des manifestants ont tenté de forcer l'entrée à l'Institut national supérieur du professorat et de l'éducation, où le ministre de l'Education nationale était attendu en début d'après-midi. Il s'est finalement rendu sur place en fin de journée.

Attendu ce lundi en début d'après-midi à l'Institut national supérieur du professorat et de l'éducation (INSPE) de Lyon, le ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye a vu son programme chamboulé.

Sa visite était attendue par une centaine de manifestants opposés à la réforme des retraites et venus munis de casseroles devant l'INSPE. Ces derniers ont répondu à l'appel de l'intersyndical qui les invitait à réserver "un comité d'accueil sonore" au ministre de l'Éducation nationale.

La visite au rectorat maintenue

Des tensions ont éclaté alors que des manifestants ont forcé l'un des portails de l'INSPE. Présentes sur place, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.

"Une chose est sûre, c'est qu'il joue à cache-cache car il a peur de nous", a écrit la CGT Education du Rhône sur Twitter.

Cette perturbation n'a pas surpris Pierre Chareyron, directeur de l'INSPE. "Il y a un contexte qui fait qu'il y avait des possibilités" de perturbations entraînant une annulation de la visite. Pap Ndiaye de son côté évoquait de son côté un simple "contre-temps".

"Ma visite à l'INSPE a été décalée, puisque les séquences ont été inversées", déclare-t-il au micro de BFMTV. "J'ai commencé par le rectorat, et je vais enchaîner ensuite du côté de l'INSPE. Ce petit contre-temps, finalement, ne change rien sur le fond."

Une visite finalement assurée

Au final, le ministre a bien pu se rendre sur place pour échanger avec les étudiants, notamment de la revalorisation salariale prévue par le gouvernement, en fin de journée. Il a pu rencontrer trois classes, soit 50 élèves.

De son côté, la majorité assure que les oppositions à la réforme des retraites "n'empêcheront" pas les visites ministérielles. "Ça n'empêche les déplacements, ça n'empêche pas les échanges tout à fait fructueux", déclare Anne Brugnera, députée Renaissance du Rhône, invitée ce lundi soir sur BFM Lyon. La députée assure également que le ministre de l'Education nationale a pu maintenir "les objectifs" de sa visite à Lyon.

Lauriane Pelao avec Laurène Rocheteau