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Lyon: la "tête pensante" présumée d'un réseau de trafiquants de drogue rejugée

Devant l'entrée de la cour d'assises du Rhône à Lyon, le 4 décembre 2020

Devant l'entrée de la cour d'assises du Rhône à Lyon, le 4 décembre 2020 - JEFF PACHOUD © 2019 AFP

L'homme est considéré comme étant un acteur majeur du trafic de cannabis entre l'Espagne et la région lyonnaise au début des années 2000.

Rachid Belayati, 48 ans, surnommé "tête d'ampoule", est rejugé lundi et mardi, après douze ans de cavale, par la cour d'assises spéciale de Lyon, pour trafic de stupéfiants en bande organisée.

Rachid Belayati était considéré au début des années 2000 comme un acteur majeur du trafic de cannabis entre l'Espagne et la région lyonnaise, une réputation qu'il conteste.

"On me voit comme porteur, ouvreur, si j'étais le patron je n'aurais pas fait ça, cette affaire ce n'est pas ce que les policiers veulent dire de moi", a déclaré l'accusé, au début de son procès.

L'homme condamné en 2007

Seul lundi dans le box, l'homme a été condamné en 2007 par défaut, à quinze ans de réclusion criminelle. Il a fait opposition du verdict, après son interpellation en Espagne en mars 2019.

L'accusation lui prête le rôle d'organisateur principal d'un réseau d'une vingtaine de trafiquants, déjà jugés, à qui les enquêteurs de la brigade des stupéfiants de la police judiciaire de Lyon imputent neuf convoyages de cannabis entre 2002 et 2004, générant un chiffre d'affaires de 3,5 millions d'euros.

Selon les enquêteurs, le réseau a opéré par go-fast, puis par camions frigorifiques, pour assurer les transports présumés de cannabis.

L'enquête a été marquée par la saisie de 950 kilos de cannabis en juillet 2003 dans un entrepôt de Corbas, près de Lyon.

Des résidences de luxe

Des investigations en Espagne et en Algérie ont révélé l'acquisition de résidences de luxe.

Selon l'enquêteur de la PJ, entendu lundi matin, Rachid Belayati disposait "d'un palais sur quatre étages, estimé à trois millions par les autorités algériennes qui ont saisi le bien".

Natif du quartier populaire de la Madeleine à Rive-de-Gier, dans la Loire, Rachid Belayati conteste le portrait du "donneur d'ordre en contact avec tous les fournisseurs, la tête pensante de ce réseau" décrit par le directeur d'enquête.

A.F avec AFP