Lyon: deux hommes devant les assises pour la séquestration et les viols de deux jeunes femmes

"Elles attendent une déclaration de culpabilité", selon les mots de l'avocate d'une des victimes présumées. Deux hommes comparaissent à partir de ce mardi pour avoir séquestré et violé deux jeunes femmes à de multiples reprises dans un bar à chicha situé dans le 9e arrondissement de Lyon en 2017.
Le procès avait débuté en septembre dernier mais avait été interrompu après le malaise cardiaque d'un des accusés.
Les victimes présumées affirment avoir été droguées, puis avoir subi des sévices pendant plus de 10 heures sous la menace de ciseaux, avant que l'une d'entre elles parvienne à alerter un ami par SMS. Ce dernier avait alors contacté la police.
"Un mauvais délire"
Sur les lieux, les forces de l'ordre avaient procédé à l'arrestation du patron du bar. L'homme, 46 ans aujourd'hui, était sous l'emprise de l'alcool et de la drogue.
Celui qui figure ce jour sur le banc des accusés ni les faits, assurant que les victimes présumées ont vécu "un mauvais délire". L'autre homme soupçonné, 39 ans, nie toute implication et rejette la faute sur son compère.
Selon Me Carine Monzat, avocate d'une des jeunes femmes, les victimes présumées souhaitent une reconnaissance de leur statut, "pas par vengeance, acharnement, etc. Mais pour qu'on dise, une dernière fois, officiellement: 'Vous avez raison'".
La décision attendue vendredi
"Non, elles n'ont pas menti, soutient-elle au micro de BFM Lyon. Oui, elles ont été victimes de ces viols. Elles ont eu un trauma, un fracas de vie. Elles avaient leur vie avant, elles ont leur vie depuis. Mais il y a une vraie faculté de résilience qui est admirable, je trouve."
À la demande des deux jeunes femmes, le procès se tient à huis clos. Les deux hommes, accusés de viols avec circonstance aggravante en récidive, risquent la réclusion criminelle à perpétuité. La décision de la Cour est attendue vendredi.