Lyon-2: les locaux de la présidence occupés plusieurs heures par des étudiants de l'Unef

Un véhicule de police devant l'université de Lyon (photo d'illustration) - JEFF PACHOUD / AFP
L'opération a finalement tourné court. "L'Unef Lyon décide d'occuper le bâtiment de la présidence de l'université pour faire respecter le droit d'étudier", a annoncé le syndicat dans la matinée du mardi 17 octobre. Une cinquantaine d'étudiants se sont installés dans les locaux pour alerter sur la situation des "sans-facs", dont le nombre est estimé à 33.
Pour accompagner cette action coup de poing, la même que l'année passée, l'Unef a avancé deux revendications: "l’inscription immédiate de l’ensemble des sans-facs demandant une inscription dans la formation de leur choix à l’université Lyon-2" et "le financement par l’État de l’université Lyon-2 à hauteur de ses besoins".
L'Unef avait promis de ne pas quitter les lieux sans que ces demandes soient entendues. Mais dans l'après-midi, la présidente de l'université a ordonné l'évacuation du site. Les étudiants mobilisés ont été délogés par les forces de l'ordre. L'université restera close toute la matinée du mercredi 18 octobre.
Des étudiants laissés "sur le carreau"
Dans un communiqué au ton offensif, l'Unef explique que si des solutions ont pu être trouvées pour certains étudiants, d'autres sont encore "laissé.e.s sur le carreau", plus d'un mois après la rentrée. L'Unef peste contre des "simulacres" de commissions.
"Comme si l’on profitait de l’avancement de l’année universitaire pour laisser pourrir la situation", s'exaspère le syndicat étudiant.
L'Unef blâme tout d'abord les gouvernements successifs au pouvoir depuis la première élection d'Emmanuel Macron. Instauration de Parcoursup, de Mon Master: les politiques menées "s’attaquent au droit d’étudier en renforçant la sélection plutôt que d’investir réellement dans le service public de l’enseignement supérieur".
"Ce n’est pas aux étudiant∙e∙s de porter la responsabilité du sous-investissement chronique de nos universités!", fustige encore l'Unef.
Des dossiers en cours d'étude
La direction de la faculté de Lyon-2 n'est cependant pas épargnée par le syndicat. Pour l'Unef, elle est tout simplement coupable d'une "absence de courage politique" malgré ses discours volontaristes "dénonçant la reproduction sociale". Et d'insister: "Lyon-2 fait le choix de priver une partie de la jeunesse de son droit à l’avenir!"
Malgré l'échec de l'occupation des locaux de la présidence, le syndicat étudiant appelle à un rassemblement de soutien aux "sans-facs". Rendez-vous est donné à 18h30 au campus des Berges du Rhône.