Les menaces de taxes brandies par Donald Trump inquiètent les viticulteurs du Rhône

Des palettes de Côtes-du-Rhône, prêtes pour l'envoi de l'autre côté de l'Atlantique. Devant une partie de sa production destinée aux États-Unis, Philippe Guigal, directeur général et œnologue de la Maison Guigal à Ampuis (Rhône), fait part des inquiétudes de toute une filière.
Le président américain Donald Trump a annoncé le 26 février dernier l'introduction "prochaine" d'une taxe à 25% sur les produits européens. Une taxe, qui sera loin d'être sans conséquence sur l'achat des vins et spiritueux rhodaniens.
"On craint que des structures plus petites, et les vignerons plus petits ou de tailles intermédiaires, souffrent de ces taxes qui sont de véritables freins à l'exportation de nos produits", explique l'œnologue au micro de BFM Lyon.
Il poursuit: "Nous sommes un peu la variable d'ajustement. Quand il y a des mesures de rétorsion, des choses mises en place pour pénaliser ou punir un pays, c'est souvent les vins et spiritueux".
L'espoir d'un accord
10 millions de bouteilles sont produites par an au sein de la Maison Guigal, dont la moitié dédiée à l'export. Surtout, ce sont 25% des commandes qui partent vers le pays de l'Oncle Sam.
Face à ces enjeux économiques importants, c'est toute une profession qui tente de trouver des solutions. "Pourquoi est-ce qu'on ne mettrait pas à 0 (de taxe, NDLR) les vins et spiritueux américains en Europe, et de la même façon pour les Européens aux États-Unis", se demande le producteur du Rhône.
Pour l'heure, la date d'entrée en vigueur de cette taxe n'est pas encore connue. Les professionnels du secteur espèrent toujours la signature d'un accord.
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