La RATP à Lyon ? La gestion des transports lyonnais est remise en jeu

Le Sytral, avait en mars 2022, validé en conseil d'administration le projet d'allotissement du réseau. Deux ans plus tard, les offres ont été déposées, et parmi elles, celle de la RATP se trouverait en pôle position pour gérer les modes lourds comme le métro.

Une entreprise parisienne pour gérer le métro lyonnais? Avec l'ouverture de l'exploitation du réseau des transports à d'autres entreprises que Keolis, exploitant historique du réseau lyonnais, le champ des possibles s'ouvre dans la capitale des Gaules.

Le Sytral, avait en mars 2022, validé en conseil d'administration le projet d'allotissement du réseau. Le Sytral envisageait notamment de découper le réseau TCL en deux lots gérés dans le cadre d’une délégation de service public. Auprès de BFM Lyon, Bruno Bernard, son président, vantait une ouverture pour "de meilleures innovations, de meilleurs coûts" et notamment le renforcement du service.

Deux ans plus tard, les offres ont été déposées, et parmi elles, celle de la RATP se trouverait en pôle position pour gérer les modes lourds -métros, funiculaires, Rhônexpresse et tramways- dès 2025, selon nos confrères de la Tribune de Lyon.

"Renforcer" et "développer" les transports

Cet allotissement, contesté par certains salariés, inquiets à l'idée de perdre leurs acquis sociaux et de voir la qualité du service diminuer, avait finalement été décidé.

Selon le Sytral mobilités, cette ouverture à la concurrence est censée "renforcer et développer les transports publics" à Lyon.

"Le résultat de ces études, mais également les rencontres organisées avec différentes villes françaises et européennes, montrent que l’allotissement du réseau permet d’améliorer la qualité du service rendu aux usagers", précisait le Sytral sur son site.

Deux lots avaient alors été proposés : les modes lourds et le lot bus. Aujourd'hui et selon nos confrères, la RATP Dev, filiale de la RATP, pourrait récupérer les modes lourds des transports lyonnais: les métros donc, mais aussi les funiculaires, les tramways et le Rhônexpress. Un contrat qui débuterait en 2025, pour une durée de 10 ans.

Le potentiel grand perdant du marché serait donc Keolis, filiale de la SNCF, qui gérait jusqu'à présent les transports lyonnais depuis 30 ans. Cette dernière devrait tout de même conserver les bus, les trolleybus et le contrôle des titres de transport.

Contactée par BFM Lyon, la RATP n'a pas souhaité faire de commentaires. Mais la décision devrait être rendue public le 12 mars prochain par Bruno Bernard, président de la métropole de Lyon.

Elle sera ensuite débattue et décidée à l'issue du conseil d'administration, le 28 mars.

Martin Regley Journaliste