Incendie de Vaulx-en-Velin: les 18 familles sinistrées réclament un relogement pérenne

Où dormiront-ils dans les prochains jours? C'est la question que se posent plusieurs dizaines de sinistrés de l'incendie mortel de Vaux-en-Velin, relogés dans l'internat du lycée Frédéric-Fays de Villeurbanne (Rhône) qu'ils doivent quitter avant la rentrée scolaire qui aura lieu ce mardi.
"On n'a toujours pas la possibilité, avec le malheur qui vient de nous arriver, de pouvoir se poser et de prendre le temps de se reconstruire", a dénoncé lors d'une conférence de presse dimanche soir Laetitia Berriguiga, présidente du Collectif 12 chemin des Barques constitué par les sinistrés.
Si des propositions de relogement ont été faites aux 18 familles qui vivent actuellement à l'internat, elles ne sont pas acceptables, selon Laetitia Berriguiga.
"On a eu des propositions dans des allées tendues comme on dit, donc déjà infestées de squats, et des propositions de logements qui ne sont pas adaptés à la typologie des familles, donc des T3 pour des familles avec 4 enfants" a-t-elle détaillé, précisant qu'ils sont "prêts à faire tous les efforts nécessaires" pour retrouver un logement.
"Il faut un engagement de relogement"
Les familles de sinistrés réclament donc en urgence une table ronde avec les autorités pour suivre au plus près les recherches de nouveaux foyers. Une demande que soutient l'association Droit au logement qui dénonce le manque de prise en charge des victimes de l'incendie, "livrées un peu à elles-mêmes".
"Il faut qu'ils soient relogés, il faut un engagement de relogement, c'est ce que nous demandons", a expliqué Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l'association. "Ce qu'il faut c'est que les familles soient rassurées sur le fait qu'elles seront bien relogées par les institutions publiques à un moment ou à un autre."
Selon la préfecture du Rhône, la grande majorité des familles aura une solution de relogement d'ici à ce lundi soir.
L'incendie qui a ravagé un immeuble le 16 décembre dernier a tué 10 personnes dont quatre enfants. Au total, 38 familles, soit une centaine de personnes, ont dû quitter l'immeuble sinistré.