"Ils essayent de réparer mais ça dure": moins de 10°C dans une école de Villeurbanne, privée de chauffage

Depuis que le chauffage de l'école Lakanal de Villeurbanne est tombé en panne vendredi dernier, le mercure est tombé à 7°C dans des salles de classe de cet établissement du quartier du Tonkin. La plupart des parents d'élèves se sont organisés pour faire garder leurs enfants.
"L'école nous a envoyé un mail vendredi. Ils nous ont dit qu'ils essayaient de réparer ça mais ça dure. [Lundi, il n'est pas allé à l'école] parce qu'il faisait trop froid. 5°C dans les classes. Ils nous demandaient de les couvrir mais ils étaient réticents à les prendre", témoigne Laetitia au micro de BFM Lyon qui a pu s'arranger avec sa nourrice.
"Ce sont des frais supplémentaires mais il vaut mieux qu'ils soient chez la nounou où il fait chaud plutôt qu'à l'école où il fait froid", ajoute-t-elle. Ce mardi, l'établissement a tout de même accueilli une quinzaine d'enfants sans autre solution de garde sur un effectif total de 261 écoliers.
Des convecteurs pour patienter
La mairie assure faire le nécessaire pour réparer la panne de chauffage signalée jeudi dernier par les enseignants.
Une intervention a eu lieu ce même jour permettant de redémarrer le système de chauffe qui était à nouveau tombé en panne le lendemain ainsi que lundi. La ville de Villeurbanne informe que "vendredi, les services de la ville ont commandé la pièce nécessaire pour réparer l’installation – la réception et la réparation sont prévues ce mardi".
La ville n'avait pas la possibilité de fermer l'établissement, cette décision relevant de la responsabilité de l’Éducation nationale. Pour dépanner, des convecteurs ont été mis à disposition des enseignants.
Colère du syndicat des enseignants
Dans un communiqué, le syndicat SNUDI-FO dénonce "des conditions d'accueils inacceptables pour les élèves et les personnels". Le syndicat indique que ce mardi matin, il faisait 7°C dans la salle de classe de l'école élémentaire et 10°C dans la salle de maternelle.
Le syndicat déplore par ailleurs l'absence de visite d'un responsable académique malgré plusieurs mentions inscrites sur les registres santé et sécurité au travail.
"Dans cette situation, il est grand temps que l’Éducation nationale et la mairie trouvent des solutions valables: accueillir les élèves dans des locaux autres (comme au collège du Tonkin), fermer l’école si cela n’est pas possible, ce qui permettra aux parents d’élèves de disposer d’attestations pour leurs employeurs!"