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Femme juive poignardée à Lyon: sa famille juge "évident" le caractère antisémite de l'agression

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Trois hypothèses distinctes sont étudiées par les enquêteurs, mais pour la famille de la victime, il est clair que la trentenaire a été agressée en raison de sa confession juive.

Trois jours après l'agression au couteau d'une femme juive à Lyon, l'enquête se poursuit. Samedi 4 novembre, la trentenaire a été blessée de deux coups de couteau à l'abdomen et une croix gammée a été retrouvée taguée sur la porte de son domicile. Si les premières investigations n'écartaient aucune possibilité, les enquêteurs travaillent désormais sur trois hypothèses distinctes.

La première penche pour une agression au motif antisémite. La victime avait placée une mezouzah sur sa porte d'entrée, montrant son appartenance à la communauté juive. C'est à côté de ce petit objet de culte juif qu'une croix gammée a par la suite été taguée.

La deuxième hypothèse de l'enquête s'intéresse quant à elle à l'ex-conjoint de la trentenaire. Une mesure d'éloignement a déjà été prononcée à son encontre dans un contexte de divorce compliqué.

Dernière hypothèse: celle de l'automutilation. Les enquêteurs ont demandé des expertises médico-légales pour valider ou non cette supposition, ainsi que l'analyse du couteau, retrouvé sur les lieux de l'agression, pour dévoiler le ou les ADN présents sur l'arme. Elles n'ont pour l'instant rien donné.

L'automutilation, une hypothèse qui choque la famille

Pour la mère de la trentenaire, il n'y a pas de doute: le caractère antisémite de l'agression est "évident". Auprès de BFM Lyon, elle précise que samedi sa fille attendait un colis, ce qui explique pourquoi elle a ouvert la porte à son agresseur. Elle était persuadée qu’il s’agissait du livreur.

La famille de la Lyonnaise est néanmoins choquée que l'hypothèse d'une automutilation soit envisagée par les enquêteurs. D’après la mère de la victime, sa fille a vu quatre médecins à l’hôpital, mais aucun d’entre eux n’aurai mentionné une expertise médico-légale. Elle balaye également l'implication éventuelle de l'ex-conjoint de sa fille.

Elle reste néanmoins confiante dans le travail des enquêteurs, tout comme le reste de la famille de la jeune femme agressée, et attend que les investigations avancent.

Les éléments pour identifier un suspect restent toutefois maigres. Les investigations avancent sans aucun témoin ou information du voisinage, ni de vidéosurveillance dans la rue où vit la victime. L'analyse des caméras du tramway, situé à proximité, n'a quant à elle rien dévoilée.

Lucie Nolorgues, avec Juliette Moreau Alvarez