Décines-Charpieu: l'État met fin aux contrats le liant au groupe scolaire musulman Al-Kindi

Le lycée privé musulman Al-Kindi à Décines-Charpieu. - RMC
La préfète d'Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé ce vendredi 10 janvier avoir décidé de résilier les contrats d'association qui lient l'Etat au groupe scolaire musulman Al-Kindi, près de Lyon
Plusieurs "manquements" sont reprochés à l'établissement, qui reçoit des élèves du CP à la terminale. La préfecture pointe notamment du doigt "l'opacité" de la gestion administrative et financière du groupe scolaire.
Des "manquements pédagogiques" et des "atteintes aux valeurs de la République" sont aussi mises en avant. La préfecture cite ainsi des ouvrages et des propos d'enseignants "contraires aux valeurs de la République".
Al-Kindi va déposer deux recours
Le règlement intérieur, "discriminant pour les filles" d'après la préfecture, et les "contenus programmatiques insuffisants" font également partie des raisons avancées par la préfète pour mettre fin aux contrats.
"Ces manquements et dysfonctionnements pris ensemble démontrent une proximité des établissements Al Kindi avec la pensée des frères musulmans dont le projet est contraire aux valeurs de la République. Face à la gravité des faits, des mesures correctives seraient insuffisantes", conclut la préfète.
Cette décision, qui signifie la fin des subventions pour cet établissement de plus de 600 élèves, s'appliquera au 1er septembre 2025, d'après un communiqué de la préfecture.
De son côté, la région Auvergne-Rhône-Alpes a publié un communiqué ce vendredi pour annoncer "l’arrêt immédiat de toute subvention régionale", dénonçant au passage des "menaces" et des "pressions" exercées par l'établissement.
Le groupe scolaire, par la voix de son avocat Hakim Chergui, indique à BFM Lyon que deux recours vont être déposés devant le tribunal administratif de Lyon: un référé suspension et un recours pour excès de pouvoir.