Conjoint arrêté à Lyon, enquêtes ouvertes... Ce que l'on sait du meurtre d'une Rhodanienne en Italie

Le 5 avril dernier, une jeune femme domiciliée dans le Rhône a été retrouvée morte en Italie, dans le Val d'Aoste. Son compagnon, suspecté du meurtre et recherché un temps des deux côtés des Alpes, a finalement été retrouvé et interpellé ce mercredi 10 avril dans la soirée à Lyon.
• Le corps retrouvé dans le Val d'Aoste
Le parquet de Grenoble a indiqué ce mercredi 10 avril dans un communiqué la mort d'une jeune Rhodanienne, âgée de 22 ans, dont le corps a été retrouvé sans vie le 5 avril dernier dans le Val d'Aoste, en Italie.
À la suite de la découverte du corps de la jeune femme française, le parquet de Grenoble a, tout comme son homologue italien, ouvert une enquête pour meurtre. Les policiers de Grenoble ont été chargés de cette enquête.
"Recherché depuis fin mars 2024 par le parquet de Grenoble pour la violation de son contrôle judiciaire, un homme de 21 ans, de nationalité italienne, jamais condamné, est suspecté du meurtre de sa compagne", a indiqué le parquet dans la soirée de mercredi, avant de faire savoir peu après qu'il a été "interpellé ce soir à Lyon".
• Le suspect retrouvé à Lyon grâce au bornage de son téléphone
Le suspect a été interpellé en compagnie de deux personnes vers 20h30 ce mercredi à l'arrêt de tramway Place des archives du Cours Charlemagne, dans le 2e arrondissement de Lyon près de la gare Perrache.
C'est le bornage du téléphone de l'homme qui a permis de le situer dans la capitale des Gaules, selon nos informations. L'homme a été placé en garde à vue, tout comme les deux personnes qui l'accompagnaient et qui sont, elles, accusées de recel de criminel.
Le 25 mars dernier, le couple avait traversé ensemble et "sans incident" la frontière franco-italienne. Averti par les autorités transalpines, le parquet de Grenoble avait alors ouvert une enquête pour violation du contrôle judiciaire à l’encontre du compagnon avant de se mettre à sa recherche.
L'homme avait en effet été placé sous contrôle judiciaire le 13 janvier 2024 à la suite de son déferrement pour violences conjugales et menaces avant que sa victime ne rétracte sa plainte, indique Éric Vaillant, procureur de la République de Grenoble. Il devait être jugé le 3 mai prochain par le tribunal correctionnel de Grenoble.
• "Un féminicide classique"
Selon les informations de BFM Lyon, un mandat a été déposé pour amener l'homme depuis Lyon, où il était placé en garde à vue, jusqu'à Grenoble.
Le mis en cause a été déféré ce jeudi au palais de justice de Grenoble pour la violation de son contrôle judiciaire. Le juge des libertés et de la détention l'a placé en détention provisoire dans l'attente de son jugement qui aura lieu le 3 mai prochain, a indiqué le parquet de Grenoble.
Le mandat d'arrêt européen délivré par la justice italienne a aussi été "mis à exécution" ce jeudi. "Le suspect a été placé sous écrou extraditionnel dans l’attente de sa comparution devant la Chambre de l’instruction jeudi prochain", a précisé le procureur.
"Il ne s'agit pas d'un coup de folie, de jalousie ou de passion. Il s'agit d'un féminicide classique, motivé par une volonté de possession et d'annihilation de la volonté de la victime", a déclaré ce jeudi le procureur du Val d’Aoste, Lucca Ceccanti, selon des propos rapportés par le média italien ANSA.
Les autorités italiennes, en charge de l'enquête de l'autre côté des Alpes, demandent sa remise par les autorités françaises. Les juges grenoblois devraient se prononcer ce jeudi soir dans le cadre de ce déferrement.