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Carrefour de Givors: deux syndicats appellent à la grève ce vendredi pour la réouverture après les intempéries

Des voitures partiellement submergées sur le parking d'un centre commercial à Givors (Rhône)

Des voitures partiellement submergées sur le parking d'un centre commercial à Givors (Rhône) - JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

Les syndicats CFTC et FO de Carrefour Givors appellent à la grève ce vendredi 22 novembre. Le magasin rouvre ce jour-là, plus d'un mois après sa fermeture causée par les inondations.

Le magasin Carrefour de Givors avait été durement touché par les inondations en octobre dernier dans le Rhône. Après des semaines de fermeture en raison d'importants dégâts, les clients pourront revenir faire leurs courses ce vendredi 22 novembre. Deux syndicats appellent pourtant les employés à faire grève ce jour-là.

Demande financière, état du matériel

Cette intersyndicale composée de la CFTC et de FO accuse la direction de l'établissement de "manquer de respect et de considération". Dans un communiqué que BFM Lyon s'est procuré, les représentants du personnel énumèrent plusieurs problèmes.

"Vu la mobilisation et l'implication de chacun nous avons légitimement demandé une reconnaissance financière via une prime de 1.000 euros nets par personne ayant œuvré à la réouverture du magasin. Ce que Carrefour a refusé. Pire encore, la direction demande aux salariés de rattraper les trois jours du 17 au 19 octobre alors même que nous n'avions pas la possibilité de venir au magasin!", défendent-ils.

L'intersyndicale proteste également contre l'état du matériel, notamment les transpalettes, qui sont hors d'usage après les inondations mais qui ne sont pas remplacés. Ils dénoncent également l'instauration d'un pointage arbitraire des salariés. Malgré les tentatives de dialogues, CFTC et FO assurent que Carrefour n'a pas accepté de négocier.

Carrefour se désole de la situation

De son côté la direction du magasin se désole de la situation. "Nous déplorons l'appel à la mobilisation lancé par les syndicats, alors que nos clients et salariés attendent avec impatience la réouverture du magasin après un mois de fermeture", regrette Carrefour dans une communication transmise à BFM Lyon. "Carrefour a toujours favorisé le dialogue social et a répondu à chacune des sollicitations reçues."

La société reconnaît avoir refusé l'attribution d'une prime exceptionnelle et l'annulation du rattrapage des heures non travaillées, mais assure avoir respecté la loi et affirme avoir mis en place "de nombreuses mesures pour soutenir les salariés face à cette situation exceptionnelle."

Carrefour cite la mise à disposition de kits de première nécessité, d'un service d'assistance sociale, via un cabinet spécialisé, pour accompagner les démarches administratives auprès des assurances ou des pouvoirs publics. La direction évoque aussi l'ouverture d'une cellule de soutien psychologique, la saisie de la Commission du Fonds de Solidarité au profit des salariés sinistrés ou la proposition de prêts à taux zéro par Carrefour Banque.

Par ailleurs, Carrefour indique avoir pris une décision exceptionnelle de maintenir les majorations des heures de nuit qui n'ont pas été travaillées et avoir activé un dispositif de circonstances exceptionnelles pour garantir que la période de fermeture n'ait pas de conséquences sur l'intéressement des salariés.

Hugo Francés avec Florent Bascoul