"C'est une fake news": Grégory Doucet revient sur la polémique concernant l'"écosexualité" et attaque Pierre Oliver

Les flèches décochées par l'opposition à l'endroit de la majorité lyonnaise sont légion depuis le début de la mandature écologiste. Pierre Oliver fait régulièrement partie des instigateurs de ces critiques.
Mercredi matin, le maire Les Républicains (LR) du 2e arrondissement de Lyon s'est indigné de l'attribution future d'une subvention de 1500 euros à Lundy Grandpré, au titre du soutien de la ville aux projets culturels. Ce duo d'artistes locaux propose depuis la fin du mois de mai des représentations sur le thème de l'"écosexualité", mouvement qui prône la proximité entre la nature et le corps.
"La ville de Lyon et son maire, Grégory Doucet, sabrent 37 subventions culturelles pour financer des individus nus dans un jardin avec sextoys, devant des enfants. L’utilisation militante et extrémiste du budget n’a plus de limite. L’indécence non plus", grince Pierre Oliver sur Twitter.
Amalgame
"C'est une fake news", contre-attaque Grégory Doucet, invité de BFM Lyon ce jeudi. Et l'élu écologiste de glisser un tacle au maire du 2e arrondissement: "On va dire que ce n'est pas la première fois".
"La vidéo qui a été mise en ligne, ce n'est pas la vidéo du spectacle, argumente Grégory Doucet. (...) Il n'y a pas de nudité devant des enfants. Tout ça, c'est de l'agitation politicienne."
Présenté aux Subsistances, le spectacle façonné par le duo Lundy Grandpré s'intitule Performance au jardin. Comme le souligne Libération, trois créneaux distincts sont proposés aux spectateurs selon leur âge.
Le premier est ouvert aux enfants dès lors qu'ils ont atteint 6 ans. Dans cette version du spectacle, il relève davantage d'"écoamour" que d'"écosexualité", précisent nos confrères. Les deux autres créneaux sont respectivement réservés aux plus de 14 ans et aux majeurs. On trouve effectivement dans ces représentations des scènes de nu.
La vidéo partagée par Pierre Oliver s'avère être un montage issu des différents spectacles, dont les coupes créent l'amalgame, relève Libération.
"Mon rôle, ce n'est pas de faire de la censure"
"Ce sont des images qui sont, non pas sur l'espace public, non pas dans un lieu ouvert au grand public, mais dans un centre d'art, où étaient invités généralement les gens qui suivent le travail d'une compagnie, d'autres artistes", surrenchérit Nathalie Perrin-Gilbert, adjointe de Grégory Doucet en charge de la culture.
Aux accusations de coupes budgétaires également lancées par Pierre Oliver, Grégory Doucet rétorque que le budget du fonds d'intervention culturel municipal a grimpé de 1,5 à 2 millions d'euros depuis le début de la mandature.
"Mon rôle, ce n'est pas de faire de la censure", évacue le premier magistrat de la ville. Et ce dernier de rappeler que l'État soutient, lui aussi, le projet de Lundy Grandpré.