"C'est un carnage": commerçants et habitants découvrent l'ampleur des dégâts après les intempéries à Givors

À Givors ce vendredi 18 octobre, les commerçants et les habitants ont découvert avec stupéfaction l'ampleur des dégâts causés par les inondations. Ils ont commencé les opérations de nettoyage.

Pour la première fois, depuis 24 heures, Sandra revient chez elle vendredi 18 octobre. Lorsqu'elle ouvre la porte de sa maison de Givors, l'habitante reste sans voix face à l'étendue des dégâts après les intempéries des derniers jours.

La boue jonche encore le sol. Coussins, vêtements ou encore mobilier, rien n'est épargné: toute sa maison a été ravagée par la puissance des eaux. "Le canapé, le congélateur ont bougé, tout s'est renversé, c'est un carnage," souffle-t-elle au micro de BFM Lyon.

"Tout notre matériel est sous l'eau"

L'extérieur de la maison est aussi touché. Devant son entrée, un énorme trou s'est formé dans la nuit du jeudi 17 au vendredi 18 octobre. Émue, elle retient ses larmes, car il lui reste encore "sa famille", mais elle considère avoir perdu "l'investissement de toute une vie".

À quelques mètres de chez elle, Geoffroy Davin, un patron d'entreprise de maintenance, peine à se frayer un chemin dans les ruelles inondées. Il est sous le choc.

"Je ne me sens pas très bien," confie-t-il les larmes aux yeux.

Dans ses locaux, l'eau est montée jusqu'à 1 mètre 80. Cet homme a tout perdu: machine à laver, dossiers ou encore son ordinateur.

"On a perdu la plieuse, la guillotine, les postes à souder... Même si, on a une table élevatrice, tout notre matériel est sous l'eau", explique-t-il exaspéré. Ses quatre employés sont actuellement au chômage technique.

Une cinquantaine de maisons touchée

Ce jeudi, le Rhône était sous l'eau. Placé en vigilance orange pluie-inondation et crues, le département a subi des pluies intenses, provoquant des inondations rapides notamment au sud du département.

La commune de Givors a été surprise par de très fortes intempéries et surtout d'importantes crues, qui dépassent l'épisode imprévisible de novembre 2008 qu'avait subi la commune. Au chemin des cornets, une cinquantaine de maisons a été touchée.

Ce vendredi 18 octobre, le maire de la ville a signé la demande de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle pour sa commune.

Stephanie De Silguy avec Julie Benmoussa