Bron: une chienne traînée par un tramway entre deux arrêts, son maître dépose plainte

La laisse du bouledogue français s'est coincée dans les portes du tramway T5, à Bron. Le chien a alors été traîné entre deux arrêts.

Le petit bouledogue français est miraculeusement en vie. Il y a quelques jours, Sasha a été traînée sur près de 500 mètres, entre deux stations de tramway, après que sa laisse se soit bloquée dans la porte. Son maître, qui a déposé plainte, souhaite aujourd'hui être indemnisé, rapport nos confrères du Progrès.

Traînée sur 500 mètres

L'accident s'est produit mi-avril. Mathias, handicapé et en fauteuil roulant, emprunte la ligne T5 avec sa chienne. À l'arrêt du lycée Jean-Paul Sartre, à Bron, Sasha qui est tenue en laisse sort sur le quai tandis que son maître reste à l'intérieur de la rame, sans qu'il ne s'en aperçoive. Il raconte au Progrès que c'est un des passagers qui l'a prévenu.

"Il y a votre chien qui est en train de se faire traîner dehors", alerte ce dernier.

La sonnette d'alarme est alors tirée par les passagers mais le tramway continue sa route. Des voitures donnent également des coups de klaxon pour prévenir le conducteur, en vain. Le tram s'arrête finalement au prochain arrêt.

48 heures en soins intensifs

Sasha, ne pouvant pas courir aussi vite, a été traînée sur 500 mètres. Elle souffre de nombreuses brûlures sur le ventre, ses pattes arrières sont abîmées et n'a plus de griffes sur les pattes avant.

Les premiers secours lui ont été prodigués avant qu'elle ne soit conduite aux urgences vétérinaires où elle est restée deux jours en soins intensifs. Si l'animal va désormais mieux, il doit subir des soins sous sédation pour environ deux mois. Les frais sont estimés à au moins 2000 euros pour Mathias qui souhaite être indemnisé.

Une première plainte jugée irrecevable

Le lendemain des faits, le jeune homme a contacté Keolis pour déclarer l'incident et déposé une préplainte en ligne auprès du commissariat de Vénissieux. Cette dernière a été jugée irrecevable par les forces de l'ordre.

"On m'a dit que ça ne serait pas arrivé avec une laisse plus courte", raconte-t-il au Progrès.

"J'ai été très choqué et j'ai voulu tout arrêter", ajoute le jeune homme. Il a finalement réussi à déposer plainte, une semaine plus tard, dans le commissariat du 8e arrondissement de Lyon.

Selon Le Progrès, une enquête interne est aussi en cours au sein de Keolis pour déterminer pourquoi le tramway ne s'est pas arrêté au moment où les leviers de sécurité ont été activés. La conductrice, elle, assure s'être rendu compte de rien.

Juliette Vignaud