Auvergne-Rhône-Alpes: les élus écologistes créent l'"Observatoire du Wauquisme" et taclent Laurent Wauquiez

Les élus écologistes d'Auvergne-Rhône-Alpes ont lancé ce mercredi 20 mars l'"Observatoire du Wauquisme" et dénoncent la "dérive idéologique" de Laurent Wauquiez, le président de région. - L’Observatoire du Wauquisme
"Wauquisme, nom masculin: inclinaison politicienne qui tend à utiliser les principes républicains (liberté, égalité, fraternité, laïcité) à des fins d’instrumentalisation du débat public et de racolage électoral".
Par ce néologisme, dont la ressemblance "avec le terme 'wokisme' n’est bien évidemment pas fortuite", les élus écologistes de la région Auvergne-Rhône-Alpes ont lancé ce mercredi 20 mars leur "Observatoire" visant à "analyser le discours et l’action politique du président du conseil régional": Laurent Wauquiez.
"Le Wauquisme n’est pas un humanisme mais un opportunisme dangereux", écrit dans un communiqué Benjamin Joyeux, conseiller régional de Haute-Savoie.
Un représentant d'une "droite dure"
L'élu LR est critiqué par l'opposition depuis plusieurs mois après une série de mesures jugées tantôt "anti-démocratique, anti-écologique ou anti-progressiste". Du "Dîners des sommets" aux frais de la région jusqu'aux coupes des dotations allouées au monde de la culture, les élus écologistes promettent la publication de 17 articles "qui résument deux mandats de dérive et de fracture du cordon républicain".
L’Observatoire du Wauquisme souhaite aussi montrer l'évolution des positionnements du président de la région, "d’homme politique de centre-droit pro-européen à celui vantant une droite dure, critique de l’Union européenne et réactionnaire n’hésitant pas à chasser sur le terrain des idées et des angoisses de l’extrême droite".
"L’Observatoire du Wauquisme n’est pas un espace neutre, mais il n’a pas non plus vocation à être un espace de pure opposition, bien au contraire", indiquent les élus dans un communiqué.
Ce "contrôle démocratique" n'est qu'une des étapes avancées par le groupe d'opposition, qui souhaite également "ouvrir un débat démocratique menant à des propositions".