690 euros en plus: l'Unef déplore une hausse du coût de la vie étudiante à Lyon en 2024

Le porte-monnaie des étudiants lyonnais souffre à l'approche de la rentrée 2024. Le coût de la vie étudiante dans la métropole lyonnaise est en hausse, selon l'enquête annuelle de l'Union nationale des étudiants de France (Unef), consultée par BFM Lyon ce lundi 26 août.
Le syndicat étudiant indique qu'en 2024 le coût de la vie étudiante a augmenté de 3,18% en 2024, soit plus que la moyenne nationale. Cette augmentation, qui équivaut à 689,99€ de dépenses en plus par an, concerne aussi bien les étudiants boursiers que non-boursiers.
598 euros pour se loger
Le logement constitue toujours pour les jeunes lyonnais la part la plus importante de leurs dépenses, alors que la tension locative a augmenté de 21,5% entre 2022 et 2024. Dans la capitale des Gaules, le coût pour se loger est de 598 euros par mois contre 560.31 euros dans le reste du pays. En 2022, déjà, les étudiants devaient débourser 592 euros pour se loger dans la métropole.
"Depuis 5 ans, Lyon se classe dans le top 3 des villes les plus tendues sur le marché locatif étudiant. En 2024, elle se place en première position dans le top 10 des villes étudiantes françaises où le marché du logement est le plus tendu", indique le syndicat.
Trouver un logement est un véritable combat pour les futurs étudiants. "J'ai commencé à chercher mon logement avant Parcoursup. J'ai été obligé de payer juillet-août en avance, sinon je n'avais pas l'appartement, il le donnait à quelqu'un d'autre", expliquait au début de l'été Capucine, 18 ans au micro de BFM Lyon.
D'autres tentent leurs chances dans les résidences du Crous, où ils sont confrontés aux mêmes difficultés tandis que le prix du loyer moyen a aussi augmenté passant de 357 euros en 2023 à 369 euros en 2024.
L'Unef alerte le gouvernement et insiste sur la "nécessité de construire des résidences universitaires Crous sur le territoire, qui doit être une priorité." Pour pallier au manque de logement, la métropole de Lyon a débloqué l'année dernière, 3.5 millions d'euros pour construire des logements sociaux étudiants.
"On en construit sans cesse, mais comme il y a une croissance des effectifs, les résultats sont difficiles à équilibrer, expliquait récemment le vice-président de la métropole de Lyon, Jean-Michel Longueval. L'objectif est de construire près de 630 logements étudiant par an. Et à l'horizon 2030, ce sont 50.000 logements supplémentaires à construire."
Alimentation, transport...
Pour atteindre les sites universitaires, les étudiants utilisent les transports en commun, qui eux aussi, ont un coût conséquent. Le prix de l'abonnement a d'ailleurs augmenté de 5 euros en un an pour les étudiants boursiers.
Ils doivent compter 250 euros pour les non-boursiers contre 105 euros pour les boursiers. "L'élargissement du tarif solidaire devient nécessaire", insiste l'Unef qui revendique à terme la gratuité des transports pour les jeunes.
Autre gros sujet de dépense des étudiants: l'alimentation. Selon l'Unef, 1 étudiant sur 2 saute 1 repas par jour, "cette situation dégrade les conditions de vie et d'étude des étudiants qui ne peuvent pas étudier et se concentrer en ayant le ventre vide", déplore le syndicat.
L'Unef souligne aussi la fermeture d'infrastructures de restauration et une hausse de certains tarifs à la cafétéria et l'inflation sur les produits alimentaires de 0,82% qui touche directement les étudiants.
L'élargissement du repas à 1 euro pour l'ensemble des étudiants est sollicité par le syndicat tout comme l'ouverture des restaurants universitaires le soir afin de proposer plus de repas à prix modérés aux étudiants.