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1er-Mai à Lyon: Grégory Doucet demande un fonds d'indemnisation pour les commerçants

Un commerce dégradé à Lyon lors de la manifestation du 1er mai 2023.

Un commerce dégradé à Lyon lors de la manifestation du 1er mai 2023. - BFM Lyon

Vitrines brisées, portes taggées... de nombreuses dégradations ont eu lieu à Lyon lors de la mobilisation du 1er-Mai, notamment envers les commerces présents sur le parcours de la manifestation.

Du mobilier urbain incendié, des abribus brisés ou encore des commerces pillés. La manifestation du 1er-Mai a été particulièrement violente à Lyon. La présence de 2000 manifestants considérés à risque, dont 1000 black blocs, a été recensée par la préfecture à la tête du cortège.

Pour les autorités, ce 1er-Mai a été plus violent que les dernières mobilisations contre la réforme des retraites qui ont rythmée la ville ces derniers mois.

Un appel à la "solidarité nationale"

Au lendemain de la manifestation, les dégradations ne peuvent être que constatées par les riverains, qui se disent "anéantis". "Qui va payer tout ça? Ça va être nous", déplore Jean, habitant du 7e arrondissement.

Grégory Doucet a pris les devants et a demandé à l'État ce lundi en fin d'après-midi de "mettre en place un fond d'indemnisation pour les commerçants victimes de ces violences."

"La solidarité nationale est nécessaire dans une telle situation", a-t-il poursuivi sur Twitter. Le maire "condamne sans réserve" les violences et dégradations observées et apporte son soutien aux citoyens et commerçants ciblés.

"Une journée compliquée" pour la préfète

Gérald Darmanin a également dénoncé ce lundi soir des "événements graves", notamment à Lyon, qui ont abouti sur un bilan "extrêmement rare". Dix-neuf policiers et gendarmes ont été blessés dans la ville du Rhône.

Une "journée compliquée pour les policiers qui ont subi beaucoup de violences à leur égard et pour les commerçants tout le long du trajet", a estimé la préfète du Rhône sur l'antenne de BFMTV.

Interrogée sur le fonds d'indemnisation demandé par Grégory Doucet, Fabienne Buccio a indiqué ne pas avoir "de réponses à apporter aux maires à ce sujet". Néanmoins, la préfète du Rhône appelle le maire à faire attention aux signes qu'il envoie en demandant ce fonds d'indemnisation.

"Je vais donner mon avis qui n'engage que moi", a-t-elle précisé sur BFMTV, "mais dire que l'État va indemniser les commerçants, c'est aussi quelque part permettre aux black blocs et aux gens violents de se dire 'finalement, l'État paye donc on peut casser'."

La préfète veut désormais échanger régulièrement avec les commerçants touchés. "Je sais que les commerçants sont assurés, mais je sais aussi que cela ne fait pas tout", a-t-elle précisé.

La préfète du Rhône et le maire de Lyon devraient échanger prochainement pour faire le bilan de cette journée de mobilisation, a annoncé Grégory Doucet. "C'est dommage car on parle beaucoup plus des violences que des messages qui devaient être passés par la manifestation", a conclu Fabienne Buccio.

Juliette Moreau Alvarez