Pas-de-Calais: fin de la grève à l'entreprise Lenglet de Marquise après des accords avec la direction

En 93 ans d'existence, c'est la première fois que les salariés de l'entreprise René Lenglet se mettaient en grève. Ce lundi 23 octobre, après une semaine, un accord avec la direction a été signé et le piquet de grève levé.

"Au bout d'un moment, on n'a pas le choix". À Marquise (Pas-de-Calais), l'entreprise René Lenglet, spécialiste en chaudronnerie et en soudure, a connu sa première semaine de grève depuis sa création en 1930. Une grève qui a finalement pris fin ce lundi 23 octobre après des accords avec la direction.

Lundi 16 octobre dernier, quelques salariés se sont mis en grève pour réclamer une revalorisation salariale et une amélioration de leurs conditions de travail. Avant d'être rejoint par la totalité des salariés et de finalement signer des accords ce lundi.

"Oui, cela a porté ses fruits. Les salariés ont obtenu une hausse de 3,5% mais également une augmentation de leur prime de déplacement entre le domicile et le lieu de travail. Les personnels de l'atelier et de maintenance ont également obtenu une prime d'habillage de 52 euros brut par mois", explique Frédéric Wallet, délégué syndical à la CGT auprès de BFM Grand Littoral.

Les grévistes ont bloqué une entrée ce matin

Ce lundi matin, la vingtaine de salariés grévistes se sont encore une fois mobilisés devant l'usine.

"Ils ont été rejoints par la CGT Vossloh et Capécure, des entreprises voisines", ajoute le délégué.

Tous ensemble, ils ont bloqué la deuxième entrée de l'usine où arrivent des véhicules transportant les matériaux.

Finalement, ce lundi après-midi, un accord a été signé entre la direction et les salariés, ce qui a conduit à la levée du piquet de grève. Selon Frédéric Wallet, c'est ce blocage qui aurait permis de déclencher les accords avec la direction de l'entreprise.

"On est loin du montant de l'inflation"

Parmi les revendications des grévistes, l'augmentation des salaires en rapport avec l'inflation galopante. Une augmentation qu'ils avaient réussi à négocier, mais loin du montant escompté.

"On a réussi, avec du mal, à avoir 3,2% d'augmentation en début d'année, mais on est loin du montant de l'inflation. On demande juste une augmentation de salaire pour être à peu près au niveau de l'inflation. Mais cela ne rattrapera pas les années précédentes", regrettait le 18 octobre dernier le délégué syndical au micro de BFM Grand Littoral.

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En 93 ans d'existence, c'est donc la première fois de son histoire que l'entreprise a connu un arrêt de sa production. "Depuis que l'entreprise existe, il n'y a jamais eu de grève. Mais à un moment, il faut sortir et réclamer ce que l'on a à réclamer", ajoutait Frédéric Wallet.

De son côté, la direction de l'entreprise s'était dite "attristée" par le mouvement social et avait expliqué à BFM Grand Littoral être aussi "touchée par l'inflation".

Florine Kurek avec Martin Regley