Pas-de-Calais: à Oye-plage, l'association Eden 62 protège les nids d'oiseaux en période de reproduction

Promeneurs, ouvrez l'œil. Le long du sentier de la réserve naturelle du Platier d'Oye (Pas-de-Calais) des barrières ont fait leur apparition. Certaines portent des panneaux jaunes, difficilement évitables.
On y lit la mention "Attention gravelots en danger". Elles sont posées par l'association Eden 62 depuis mercredi 16 avril, comme l'an passé, pour protéger certains volatiles en pleine période de reproduction. Sterne naine, gravelot à collier interrompu et grand gravelot... Ce sont les espèces qu'Eden 62 entend préserver en installant ces barrières.
40 hectares de promenade interdits aux promeneurs
Entre les mois de mai et de juin, ces trois espèces d'oiseaux aiment se reproduire sur les bancs de sable de la plage-d'Oye. Problème: les œufs pondus dans cette zone sont difficiles à distinguer pour les humains. Alors pour éviter les accidents et qu'ils ne soient confondus avec des coquillages, puis écrasés, Eden 62 veille au grain.
"Le danger [pour les oiseaux] serait d'être dérangés en période de nidification, par des gens, par des chiens, d'avoir des nids détruits, des poussins qui peuvent être attaqués par les chiens. C'est pour cela qu'on pose ces enclos", explique Marie Delamaere, responsable de secteur sur la réserve naturelle du platier d'Oye à BFM Grand Littoral.
Sur zone, 40 hectares seront entourés de barrières et interdits au public. Les promeneurs pourront aussi voir de nombreux panneaux d'informations. De plus, six gardes nature feront de la sensibilisation auprès du public.
"Favoriser le maintien de la population"
Tous ces efforts sont censés protéger la faune de l'impact des humaines alors que les gravelots et les sternes sont en voie de disparition. Chaque année, leur productivité, soit le nombre de jeunes à l'envol, est inférieure à la perte naturelle de l'espèce.
"Le but, c'est de favoriser le maintien de la population de ces oiseaux", espère Marie Delamaere.
Pour les personnes qui ne respecteraient pas ces espaces protégés, y pénétrer sans en être autorisé est passible d'une amende de 30.000 euros et d'un an d'emprisonnement.