Pas-de-Calais: un chantier pour réalimenter en eau le Platier d'Oye, victime de la sécheresse

Face aux séquelles laissées par la sécheresse, plusieurs plans d'eau sont creusés afin de récupérer les eaux de pluie.

Le niveau n'a jamais été aussi bas. Dans la réserve naturelle nationale du Platier d'Oye, un grand chantier a débuté ce lundi pour la réalimenter en eau, alors qu'elle est à sec après un été particulièrement chaud.

"On a des piézomètres, ce sont des sondes qui sont installées et qui permettent de contrôler quotidiennement le niveau des nappes phréatiques et le niveau des plans d'eau", relate Alexandre Sibille, garde nature départemental dans la réserve naturelle du Platier d'Oye au micro de BFM Lille.

"Cette année, c'est assez inédit. Ça fait dix-sept ans que je suis ici et je n'ai jamais vu des niveaux d'eau aussi bas sur le site", poursuit-il.

Cette situation met en péril la biodiversité et les espèces présentes dans la réserve, notamment les oiseaux. Pour y remédier et préserver ces zones humides, quatre hectares de plans d'eau vont être creusés sur le site.

Optimiser la récupération de l'eau de pluie

"La migration débute timidement. Ce qu'il faudrait, c'est que d'ici quelques semaines, quelques mois au plus, on ait atteint, quand même, un niveau d'eau important", explique Pierre Thellier, chargé de mission à la réserve naturelle nationale Eden 52.

"Le fait de creuser un peu plus profondément que les plans d'eau qui existent à l'heure actuelle, ça va nous permettre normalement de récupérer de l'eau un peu plus rapidement dès lors qu'il se mettra à pleuvoir", poursuit-il.

Les travaux de creusement devraient être terminés le 21 octobre, juste à temps pour l'arrivée des premiers oiseaux hivernants.

Le département du Pas-de-Calais, comme l'ensemble du territoire français, a connu cet été une sécheresse exceptionnelle et historique. De nombreuses restrictions ont été imposées par la préfecture afin de préserver les ressources.

Et si le département est actuellement en proie aux orages, ces derniers ne devraient pas suffir à remplir de nouveau les nappes phréatiques.

Florine Kurek et Sarah Boumghar