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Nord: relaxe pour quatre ex-dirigeants du centre chiite "Zahra", dissous en 2019

Les anciens locaux du centre Zahra de Grande-Synthe

Les anciens locaux du centre Zahra de Grande-Synthe - Philippe HUGUEN / AFP

Le parquet reprochait au fondateur du centre, à son fils et ex-trésorier et à deux autres anciens dirigeants d'avoir continué à organiser "des activités de type prêches ou rencontres prêchées" sur place et sur les réseaux sociaux. Le procureur a fait appel.

Dans le collimateur des autorités depuis 2018 pour légitimation du jihad, quatre ex-dirigeants du "Centre Zahra France" de Grande-Synthe (Nord) ont été relaxés ce mercredi par le tribunal judiciaire de Dunkerque de l'accusation d'avoir poursuivi leurs activités malgré la dissolution de leur association chiite, en 2019.

Le tribunal n'a pas suivi le parquet qui avait requis lors de l'audience, le 27 novembre, des peines de prison ferme contre les prévenus. Le procureur, Sébastien Piève, a indiqué à l'Agence France-Presse (AFP) qu'il faisait appel de cette décision.

Le parquet reprochait au fondateur du centre Yahia Gouasmi, à son fils et ex-trésorier Bachir Gouasmi et à deux autres anciens dirigeants, Jamel Tahiri et Abdelkrim Khalid d'avoir continué à organiser "des activités de type prêches ou rencontres prêchées" sur place et sur les réseaux sociaux.

"Une relaxe juridique et factuelle"

"Le tribunal a tranché à partir des éléments produits, essentiellement par la défense, qui démontrent qu'il n'y a aucune activité ni de prosélytisme, ni culturelle, seulement des réunions de famille qui se tenaient dans cette maison qui appartient à M. Gouasmi et sa femme" s'est félicité après de l'AFP Me Elie Hatem, l'avocat de Yahia Gouasmi et Jamel Tahiri.

Pour Me Pierre Cortier, avocat de deux autres prévenus, "le tribunal a appliqué la loi, c'est une relaxe juridique et factuelle qui s'imposait".

"Nous retrouvons les mêmes personnes se réunissant dans le même lieu avant et après (la dissolution), avec le même matériel de propagande, pour diffuser le même discours", s'était agacé le procureur lors de l'audience.

Fidèle à la rhétorique du centre Zahra, Me Elie Hatem avait dénoncé une politisation de ce dossier due au "lobby sioniste".

F.B. avec AFP