Mobilisation des agriculteurs: l'autoroute A16 en partie bloquée près de Calais

Les agriculteurs continuent de se mobiliser dans toute la France. Ce mercredi 11 décembre, les Jeunes agriculteurs et la FDSEA ont organisé une nouvelle manifestation, pour protester contre l'accord de libre-échange UE-Mercosur.
À la mi-journée, quelque 80 tracteurs se sont regroupés sur la voie rapide dans le sens Boulogne-Calais, au niveau de la commune de Coquelles, bloquant l'A16 au niveau de l'échangeur numéro 36 Marquise/Guines.
"Les différentes bretelles d’insertion de l’autoroute A16 en direction de Calais depuis Marquise sont fermées", précise la préfecture.
Cette action n'avait cependant "aucun impact sur les plateformes transmanches", c'est-à-dire le tunnel sous la Manche et le port de Calais, selon la préfecture du Pas-de-Calais interrogée par l'AFP. Des déviations ont été mises en place, a-t-elle précisé.
Protester contre l'accord du Mercosur
"On est à la Cité Europe, pour les habitants des environs de Calais, c'est un symbole fort. C'est justement pour cela qu'on fait la manifestation ici, pour interpeller les citoyens et Mme. von der Leyen", a expliqué à BFM Grand Lille Antoine Peenaert, président de la FDSEA du Calaisis.
"Les agriculteurs européens ne sont pas une variable d'ajustement dans des négociations commerciales. On entretient le paysage de toute l'Europe et on aimerait plus de considération de sa part", a-t-il ajouté.
L'annonce vendredi à Montevideo, en présence de Ursula von der Leyen, de la finalisation de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et quatre pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) a relancé une vague de protestations dans le monde agricole français et européen. Il redoute d'être confronté à une concurrence sud-américaine à prix cassés, notamment sur le marché de la viande.
Cette action symbolique près du grand centre commercial Cité Europe de Coquelles, qui a démarré en fin de matinée, doit durer "jusqu'à 16 heures, pour montrer notre détermination" et la capacité des agriculteurs de "bloquer" davantage l'économie française et européenne "s'il le faut", a ajouté à l'AFP Antoine Peenaert.